Deux policiers égyptiens ont comparu mardi en justice pour arrestation arbitraire et torture après la mort d'un militant anti-corruption pendant sa garde à vue. Ils risquent jusqu'à quinze ans de prison. L'accusation de meurtre n'a pas été retenue contre eux mais les avocats de la famille de la victime ont déclaré au tribunal avoir l'intention de plaider en ce sens. Le juge a suspendu l'audience jusqu'au 25 septembre, sans fixer de caution pour les deux policiers. Selon des témoins et des organisations de défense des droits de l'homme, les policiers ont extrait Khaled Saïd d'un cybercafé et l'ont battu à mort le 6 juin à Alexandrie. Des photographies du visage et du corps meurtri de Khaled Saïd ont été diffusées sur internet et de nombreuses manifestations ont été organisées dans plusieurs villes du pays. Les autorités égyptiennes soutiennent qu'il est mort après avoir ingéré de la drogue.