Damas, théâtre de guerre

Des colonnes de fumée s'élevant au-dessus de Midan lundi.
Des colonnes de fumée s'élevant au-dessus de Midan lundi. © CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE
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avec agences , modifié à
Des blindés ont été vus, pour la première fois lundi, à Midan près du centre de Damas.

Alors que la Croix-Rouge internationale considère désormais que les combats en Syrie relèvent de la "guerre civile", de nouveaux affrontements ont éclaté lundi près du centre de Damas

Les forces syriennes appuyées par des véhicules blindés sont entrées lundi dans le quartier de Midan, au sud de la capitale, pour déloger les rebelles qui avaient pris le contrôle de certaines zones, non loin des principaux bâtiments étatiques.

Pour la première fois, des blindés dans la capitale

"C'est la première fois qu'il y a des blindés et des transports de troupes à Midane. Avant, les forces de l'ordre étaient dépêchées pour réprimer les manifestations, aujourd'hui, il y a des soldats engagés dans des combats", a fait remarquer Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des véhicules de combat d'infanterie ont, par ailleurs, pris position le long des principaux axes de circulation de Midan, tandis que les rebelles se sont repliés dans les ruelles adjacentes. Des combats sporadiques ont été signalés.

Lundi toujours, des colonnes de fumée ont été observées, s'élevant au-dessus de la ville :

Des combats ont également éclaté dans le quartier de Tadamon, également dans le sud de la capitale, selon un autre militant.

La communauté internationale dans l'impasse

La veille, déjà, des combats d'une violence sans précédent avaient éclaté à Damas entre l'armée syrienne et les forces de l'opposition au président Bachar al Assad. Selon de nombreux habitants, la capitale syrienne n'avait pas encore connu de tels affrontements depuis le début de la répression des manifestations antigouvernementales, mi-mars 2011.

Face à l'intensification des combats et aux nouveaux massacres, les efforts de médiation de la communauté internationale sont au point mort : avant de recevoir le médiateur international Kofi Annan, la Russie a accusé lundi les Occidentaux d'exercer un "chantage" pour la forcer à accepter des sanctions contre le régime syrien.