Damas accuse, Paris réplique

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avec AFP , modifié à
Le régime syrien estime que la France soutient les "terroristes". "Surréaliste", répond le Quai d’Orsay.

La réponse ne s’est pas fait attendre. La France a répliqué mardi au pouvoir syrien qui l’accuse "d’entraver les efforts visant à l’arrêt des violences" en soutenant les rebelles. "Le gouvernement français, précédent et actuel, continue de défier le droit international de manière flagrante à travers le soutien qu’il a apporté aux groupes terroristes armés en Syrie", c’est-à-dire les rebelles opposés au régime de Bachar al-Assad, a lancé le ministère syrien des Affaires étrangères.

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Des accusations aussitôt qualifiées de "surréalistes" par le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. Entendre ces propos "serait même simplement ridicule sans les souffrances occasionnées au peuple syrien par Bachar al-Assad et son clan n’étaient pas aussi épouvantables", a-t-il insisté.

La Syrie "cherche à exporter le chaos"

"Le régime syrien est responsable de plus de 35.000 morts, de l’exil de plus de 300.000 personnes et du déplacement de plus d’un million de personnes", a-t-il rappelé, ajoutant que "ce même clan" pratiquait "contre son propre peuple des bombardements intensifs, le largage de TNT et de bombes à sous-munitions". Autre accusation, "il cherche à exporter le chaos qu’il a provoqué à l’intérieur du pays vers les États voisins".

Paris se dit donc résolu à poursuivre la dénonciation des "exactions du régime syrien" et à "aider" le "peuple syrien, avec la même détermination". Pour l’heure, la France refuse de fournir des armes aux rebelles, se cantonnant à une aide non létale.

Bientôt un gouvernement transitoire ?

Paris se targue d’être en pointe dans l’assistance aux "zones libérées", dans le nord du pays. François Hollande pousse également à la création d’un gouvernement transitoire représentatif, une idée accueillie avec fraîcheur par l’ex-président du Conseil national syrien (CNS), l’un des principaux organes de l’opposition, Burhan Ghalioun. Dans un entretien au Figaro, il a jugé cette proposition "prématurée", ajoutant que cela risquait de constituer "un motif de discorde entre les membres du CNS et l’extérieur".

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