Concordia : la boîte noire était en panne

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C.B avec AFP , modifié à
Il sera donc impossible de reconstituer tous les évènements de la nuit du naufrage.

Mauvaise nouvelle dans l'enquête judiciaire sur le naufrage du Concordia, le 13 janvier dernier devant l'île du Giglio, en Italie. La boîte noire du paquebot était en panne depuis quatre jours au moment du naufrage qui a causé la mort de 32 personnes. Résultat : impossible de reconstruire les événements de la nuit tragique, écrit mardi le Corriere della Sera.

L'espoir de l'ordinateur de bord

Les experts qui travaillent sur la reconstruction des événements n'ont donc pas pu analyser tout ce qui s'est passé sur le paquebot entre le moment du choc contre un rocher et la fin de l'évacuation du navire, à l'aube du 14 janvier. Leurs analyses s'arrêtent en effet à 23h36 du 13 janvier, au moment où les dernières données sont enregistrées sur l'ordinateur de bord.

"Par chance, les données essentielles ont été copiées et sauvées par les ordinateurs de bord", relève le professeur Bruno Neri, spécialiste d'électronique des télécommunications à l'université de Pise, cité par Le Figaro. Mais l'ordinateur de bord, à la différence d'une boîte noire, est un instrument "accessible" et il convient de vérifier si les données n'ont pas été d'une certaine manière "trafiquées", ajoute le quotidien.

Le Concordia hors-la-loi

Une boîte noire est stockée dans un endroit rendu inaccessible. Elle garde en mémoire toutes les données de navigation, les ordres de commandement, le fonctionnement des dispositifs de sécurité et la fermeture des portes étanches. Le journal italien rappelle que les règles maritimes interdisent la navigation aux navires qui ne disposent pas d'une boîte noire en état de marche. Selon lui, la compagnie propriétaire du Costa Concordia avait eu l'intention de réparer la boîte noire justement le 14 janvier, lors d'une escale à Savone de ce paquebot de la société américaine Carnival.

D'autres défaillances révélées

Le Corriere relève d'autres problèmes sur le bateau au moment de l'accident, affirmant que les portes étanches étaient ouvertes alors qu'elles auraient dû être fermées. Ces portes peuvent rester ouvertes, pour faciliter la circulation du personnel à l'intérieur du navire, s'il y a une autorisation en ce sens de la capitainerie d'un port. Il semble que le Concordia ne l'avait pas, même s'il l'avait demandé. Autre faille du navire : il ne disposait pas de "cartes maritimes approuvées".

Le Costa Concordia transportait 4.229 personnes, dont 3.200 touristes de 60 nationalités et un millier de membres d'équipage lorsqu'il a heurté un rocher près de l'île du Giglio, dans l'archipel toscan, faisant 32 morts.