Chine : la lutte contre la corruption fait des victimes au sommet de l'Etat

Xi Jinping mène une campagne de lutte contre la corruption au sein du Parti communiste chinois.
Xi Jinping mène une campagne de lutte contre la corruption au sein du Parti communiste chinois. © REUTERS
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avec AFP
CHASSE AUX SORCIÈRES - Le président Xi Jinping lance une campagne anti-corruption. Conséquence, un ancien général haut placé de l'armée vient d'être exclu du Parti Communiste.

L'info. Il était parvenu dans les plus hautes sphères de l'Etat chinois. Xu Caihou, 71 ans, était jusqu'à l'année dernière vice-président de la Commission militaire centrale, chargée de commander l'Armée populaire de libération. Il faisait également partie du bureau politique du Parti Communiste, mais ces postes prestigieux ne l'ont pas protégé de l'actuelle campagne anti-corruption menée tambour battant par Xi jinping, le président chinois. Xu Caihou vient d'être exclu du Parti Communiste, ce qui en fait le dignitaire au rang le plus élevé à être mis en disgrâce. Xu aurait abusé de sa position pour placer ses proches et aurait également touché des pots-de-vin. 

Le plus haut dignitaire exclu. Trois autres hauts responsables chinois ont par ailleurs été exclus lundi du Parti communiste chinois (PCC), l'étau se resserrant ainsi sur l'ex-grand patron de la police, Zhou Yongkang, dont on est sans nouvelles et dont l'entourage est assailli par les enquêtes.Ces trois responsables sont Jiang Jiemin, ex-patron de la puissante Commission de contrôle et d'administration des biens publics (Sasac), Li Dongsheng, ancien vice-ministre de la sécurité publique, et Wang Yongchun, ancien vice-président du géant pétrolier chinois China National Petroleum Corp (CNPC)

Zhou dans l'oeil du cyclone.Ils sont tous les trois considérés comme des proches de M. Zhou, qui régnait en maître sur la Commission des affaires politiques et judiciaires du PCC, qui a la haute main sur la police et la justice en Chine.Il avait quitté ses fonctions à l'occasion du renouvellement de la direction du PCC en novembre 2012. Semaine après semaine, les puissants réseaux de M. Zhou s'effritent sous l'action des services anticorruption, fragilisant la position de celui qui fut pendant dix ans un responsable crucial du régime jusqu'à la fin 2012. Parmi ces responsables déchus, plusieurs ont travaillé dans l'industrie pétrolière, un secteur dominé par les grands groupes d'Etat où M. Zhou a également officié et consolidé ses réseaux d'influence. Zhou Yongkang s'était ensuite vu confier la Sécurité publique au sein du Comité permanent du Bureau politique du PCC, l'organe suprême du pouvoir en Chine.

L'ex-patron de la mégalopole de Chongqing, Bo Xilai, également réputé proche de Zhou Yongkang, a été condamné à la prison à vie l'an dernier au terme d'un scandale retentissant.Si la purge visant Zhou Yongkang devenait officielle, cela serait la première fois depuis la Révolution culturelle (1966-76) qu'un personnage de ce rang ferait les frais d'une enquête.

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