Centrafrique : le calme avant la tempête ?

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Alexis Toulon avec AFP
TENSION - A Bangui, les magasins sont fermés samedi après la journée de violence qui a coûté la vie à trois manifestants. 

Un calme précaire régnait samedi matin dans les rues de Bangui où aucune voiture ne s'aventurait et où les boutiques restaient fermées au lendemain d'une journée de violences marquée par la mort de trois manifestants, a constaté l'AFP. Dans le centre-ville de la capitale centrafricaine, où des rafales d'armes automatiques avaient retenti vendredi  en marge de grandes manifestations, les boutiques gardaient le rideau fermé samedi et il n'y avait aucune circulation automobile. Mais les Banguissois déambulaient à pied et des vendeurs de pain étaient en place aux carrefours. Dans le quartier majoritairement musulman de PK-5, avenue Koudoukou, des barricades étaient toujours érigées sur la chaussée et aucune voiture n'était visible, a constaté l'AFP.

Un hélicoptère de l'armée française a survolé Bangui au petit matin samedi. Un vol de la Royal Air Maroc en provenance de Casablanca, qui devait se poser samedi matin à Bangui, a été annulé, a-t-on appris auprès de passagers. Bangui a connu une flambée de violences cette semaine après le massacre perpétré mercredi à l'église Notre-Dame de Fatima au cours duquel 17 personnes ont été tuées et 27 enlevées. Au moins trois personnes ont été tuées à Bangui vendredi lors de manifestations contre le pouvoir et les forces internationales, qui se sont dit prêtes à riposter à toute menace dans la capitale centrafricaine.

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