Cassez : 23 personnalités se mobilisent

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avec AFP

Vingt-trois personnalités mexicaines - juristes, défenseurs des droits de l'homme, journalistes - ont demandé que la Cour suprême du Mexique mette fin à la "grave injustice" dont est victime selon eux la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements et emprisonnée au Mexique depuis sept ans. Dans un encart publicitaire publié mercredi par le quotidien Reforma intitulé "Florence Cassez, sept ans d'injustice", ces personnalités appellent la Cour suprême, saisie d'un recours en révision depuis mars 2011, à "rapidement" prendre la décision qui "mettra fin à cette grave injustice".

Ont notamment signé ce texte Jorge Castañeda, ex-ministre des Affaires étrangères, le poète Javier Sicilia, qui a lancé en 2011 un mouvement de protestation civile après l'assassinat de son fils par des trafiquants de drogue, Luis Gonzalez Placencia, président de la Commission des Droits de l'homme de la ville de Mexico, Luis de la Barreda, spécialiste des droits de l'homme à l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM), et Eduardo Gallo, ex-président de l'association de défense des victimes "Mexique uni contre la délinquance". Pour ces personnalités, "des preuves ont été fabriquées contre elle au sein de l'Agence fédérale d'enquête et du ministère de la Sécurité publique avec l'assentiment de hauts dirigeants du ministère de la Justice, preuves que la Cour suprême a déjà considérées comme invalides". "C'est une honte pour la justice mexicaine qu'elle soit encore emprisonnée", estiment les signataires.
Le cas Florence Cassez doit revenir devant la première chambre de la Cour suprême début 2013.