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Cameron et l'UE : "une partie de poker"

Sophie Amsili - Mis à jour le . 2 min
Cameron et l'UE : "une partie de poker"
© CAPTURE

Médias et politiques ont réagi à l'annonce d'un référendum en Grande-Bretagne.

Dans un discours très attendu, le Premier ministre britannique a annoncé mercredi matin qu'il y aura bien un référendum en Grande-Bretagne sur l'appartenance du pays à l'Union européenne. Il devra se tenir d'ici à 2017 à la condition que le parti conservateur gagne les prochaines élections de 2015. Après ce moment que beaucoup qualifient d"'historique", le web a été le reflet des réactions partagées des observateurs, en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe, entre soulagement et vive inquiétude.

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# DANS LES MEDIAS

"Enfin!", pourrait titrer The Sun . Tom Newton Dunn, l'éditorialiste politique du tabloïd, voit dans ce référendum "la première chance donnée à une nation malheureuse de faire entendre sa voix sur l'UE en 38 ans." "L'héritage de David Cameron en tant que Premier ministre commence aujourd'hui", poursuit l'éditorialiste qui assimile le référendum à une "partie de poker", comme si le Premier ministre pointait son arme sur la tempe des leaders européens et leur disait : "donnez à la Grande-Bretagne ce qu'elle veut ou nous nous en irons". Quelle que soit l'issue, le sujet est sur la table, se réjouit The Sun, "et rien que pour ça [Cameron] mérite d'être félicité".

De son côté, le site du quotidien de centre-gauche The Guardian note qu'il s'agit dans tous les cas d'un moment historique : "c'était le discours le plus eurosceptique qu'un Premier ministre britannique ait jamais prononcé (car il est le premier à ouvertement esquisser l'idée d'une sortie de la Grande-Bretagne)".

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Dans le même temps, "on pouvait constamment lire dans les paroles de David Cameron sa conviction que la Grande Bretagne a un avenir en Europe (mais dans une autre Europe)", assure The Guardian. Et sur son blog , un journaliste de The Independent note, quant à lui, la nervosité de Cameron, qui s'accroche aux prompteurs.

Annonce européenne ou 100% britannique ? Sur le site de The Economist , les journalistes notent que la décision de David Cameron est bien plus destinée à satisfaire les députés conservateurs que liée à un changement de la situation en Europe.

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#LES POLITIQUES

Une analyse que partage l'opposition en Grande-Bretagne. "David Cameron entraîne la Grande-Bretagne dans des années d'incertitude et met en jeu notre économie, simplement parce qu'il a peur de l'UKIP [le parti anti-européen]", réagit le leader travailliste Ed Miliband sur Twitter.

Le président du Parlement européen Martin Schulz met, quant à lui, en garde David Cameron : "On ne peut pas faire une Europe à la carte. Nous devons nous concentrer sur les emplois et la croissance plutôt que de nous perdre dans des discussions sur les traités."

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En France aussi, les politiques ont réagi. A la tête du parti souverainiste "Debout la République", Nicolas Dupont-Aignan a naturellement salué la décision de David Cameron : "Après l'annonce de Cameron, il faut un référendum dans toute l'Europe."

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a de son côté répliqué à la pique de David Cameron qui proposait de "dérouler le tapis rouge" aux entrepreneurs français désireux de fuir la nouvelle fiscalité dans le pays. De bonne guerre, le ministre annonce à son tour le déploiement d'un tapis rouge aux hommes d'affaires britanniques.