Bientôt des antibiotiques à interrupteur

Dans une étude, des scientifiques néerlandais expliquent avoir découvert une molécule qui réagi à la lumière, et peut ainsi s'activer sur commande.
Dans une étude, des scientifiques néerlandais expliquent avoir découvert une molécule qui réagi à la lumière, et peut ainsi s'activer sur commande. © MAXPPP
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Des scientifiques ont découvert un antibiotique qui s'active sur commande. Le but : diminuer la résistance des bactéries.

La découverte. Comment enrayer la résistance des bactéries aux antibiotiques ? En utilisant des antibiotiques qui ne sont actifs que pendant leur passage dans la zone à traiter, répondent des chercheurs de l’université de Groningen, aux Pays-Bas. Dans une étude relayée lundi par le site Usine Nouvelles, ils expliquent avoir découvert une molécule qui réagit à la lumière, et peut ainsi s'activer sur commande.

Comment ils l'ont trouvée ? Les scientifiques néerlandais ont modifié neuf variantes de quinolones, des cellules antibactériennes, afin qu'elles deviennent sensibles à la lumières sans perdre leurs vertus thérapeutiques. "L’une d’entre elles a donné des résultats satisfaisants. Dans son état initial, la molécule n’est pas active. Soumise à un rayonnement UV, une partie de la molécule se transforme, et la molécule devient active contre des bactéries", décrit Usine Nouvelle. Les scientifiques ont ainsi bon espoir d'activer la molécule sur commande pendant son passage dans le corps, grâce à la lumière, sans abimer la flore intestinale.

À quoi ça sert ? "Les antibiotiques, c'est pas automatiques", rappelle régulièrement l'Assurance maladie. Et pour cause, "plus on utilise les antibiotiques, plus les bactéries s’y habituent et deviennent résistantes", décrit le site ameli-santé.fr. "C’est le phénomène des 'résistances bactériennes'. Les antibiotiques perdent alors leur efficacité sur certaines bactéries", poursuit-il. Or, selon les chercheurs hollandais, activer l'antibiotique juste dans la zone où cela est nécessaire permettrait d'éviter de répandre dans le corps et son environnement trop de ces molécules actives, qui contribuent au développement de souches de bactéries résistantes.