L'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi sollicitera probablement une grâce présidentielle après avoir écopé d'une peine de prison pour fraude fiscale, a-t-on appris mercredi auprès de l'un de ses avocats. Le président italien Giorgio Napolitano a déclaré mardi soir que cette peine était irréversible et lancé une mise en garde solennelle à quiconque chercherait à provoquer la chute du gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta. Le chef de l'Etat n'a cependant pas totalement exclu de gracier l'ancien chef du gouvernement, indiquant qu'il ne pourrait le faire que dans des circonstances très précises.
La Cour de cassation a confirmé le 1er août l'arrêt de la cour d'appel de Milan condamnant l'homme d'affaires à quatre années de prison, réduits à un an, pour fraude fiscale dans l'affaire de l'achat de droits de retransmission par Mediaset. Il est reproché à l'ancien président du Conseil d'avoir gonflé le prix payé pour l'achat de ces droits TV en se servant de sociétés offshore placées sous son contrôle et d'avoir utilisé une partie de l'argent ainsi détourné pour créer des caisses noires à l'étranger.