Benghazi : "J’ai vu la mort arriver"

Benghazi, fief de la rébellion libyenne, est désormais un champs de ruines.
Benghazi, fief de la rébellion libyenne, est désormais un champs de ruines. © REUTERS
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avec Emmanuel Renard, envoyé spécial à Benghazi , modifié à
REPORTAGE - Les habitants de Benghazi racontent la répression de milices de Kadhafi.

A Benghazi, c’est une véritable chasse à l’homme à laquelle se sont livrés en fin de semaine dernière les miliciens de Kadhafi. Des hommes armés de fusils d’assaut ont ainsi fait irruption chez Mourad, un habitant du bastion de la rébellion libyenne.

"J’ai vu la mort arriver", témoigne au micro d’Europe 1 l’homme dont la maison a été criblée de balles par une cinquantaine de miliciens. Seul chez lui, il a dû s’enfuir par les toits.

Kadhafi a mis ses menaces à exécution

Aucune maison ne semble avoir été épargnée par ce type d’expéditions punitives. Ainsi, rappelle Hicham, un Franco-libyen de 24 ans, Kadhafi avait promis de "nettoyer la Libye rue par rue, maison par maison, chambre par chambre, et même placard par placard".

Il n’y a plus ni femmes ni enfants dans les rues de la ville. La grande majorité a été mise à l’abri en attendant une accalmie.

Depuis dimanche toutefois, la donne a changé. Des tirs nourris entre forces de la coalition et milices ont retenti toute la journée, lundi. Les frappes menées dimanche par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont par ailleurs dissuadé les troupes de Kadhafi de reprendre l’assaut.