Bactérie : la piste du concombre revient

La bactérie a été retrouvée dans un reste de concombre en Allemagne.
La bactérie a été retrouvée dans un reste de concombre en Allemagne. © MAXPPP
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avec Hélène Kohl , modifié à
La bactérie a été trouvée dans un concombre en Allemagne mais le foyer reste inconnu.

Retour sur la piste du concombre. Pour la première fois, mercredi, les autorités sanitaires allemandes ont mis la main sur la bactérie tueuse. Elle était contenue dans un reste de concombre retrouvé dans la poubelle d’une famille malade, dans le centre du pays.

Pour autant, l'origine et le foyer de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) ne sont toujours pas identifiés. Des résultats d'analyse sur des graines germées issues d'une exploitation horticole du nord de l'Allemagne sont toujours attendus. Par ailleurs, une autre variante de la bactérie Eceh a été découverte sur des betteraves néerlandaises exportées vers l'Allemagne et la Belgique. Ces pousses ont été retirées de la vente.

Un bilan qui s'élève à 30 morts

En attendant, le bilan de l'épidémie continue à s'alourdir avec 30 morts désormais décomptés. Si le nombre de malades est en léger repli depuis quelques jours, cela n'est pas dû à un affaiblissement de la bactérie mais au fait que la quasi totalité des Allemands ont maintenant renoncé à consommer des légumes crus.

A Hambourg, où il y a le plus de cas, les médecins disent maintenant se préparer à une épidémie longue, qui pourrait durer jusqu'à la fin de l'été. L'épidémie a jusqu'à présent surtout fait des victimes parmi les femmes. Et il faut s'attendre à de nouveaux morts, a indiqué le ministre fédéral de la Santé. Actuellement, environ 800 personnes ont développé la forme grave de la maladie et sont entre la vie et la mort.

Des séquelles à vie

Les médecin sont très préoccupés par le développement de la maladie. La bactérie attaque le système intestinal avec des contractions au ventre qui peuvent durent plusieurs minutes. Dans certains cas, la bacérie gagne aussi d'autres organes. C'est ce qu'on appelle le syndrome émolityque et urémique, avec des conséquences très grave sur les reins, mais aussi sur le système nerveux.

Dans les urgences, on est désemparés face à des patients qui tout à coup perdent la tête. Des jeunes se conduisent comme des malades d'Alzheimer, et il faut parfois attacher les patients. Ces derniers auront sans doute des séquelles à vie, avec des dialises jusqu'à la fin de leurs jours.