Au Liban, la tâche s'annonce délicate pour Saad Hariri

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président libanais a demandé samedi à Saad Hariri de former le nouveau gouvernement.

Le chef de la majorité parlementaire au Liban, Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné Rafic Hariri, a été nommé samedi premier ministre. Le président libanais, Michel Sleimane, l'a chargé de former le prochain gouvernement. Tâche délicate, la minorité réclamant une part importante."Nous savons que le chemin vers ce but est semé d'embûches, peut-être encore plus nombreuses que ce qui paraît" a indiqué le nouveau premier ministre après avoir annoncé vouloir former un gouvernement d'union.

Saad Hariri avait été désigné candidat vendredi par une majorité de membres du parlement libanais. Sa coalition antisyrienne avait remporté les élections législatives début juin, obtenant 71 sièges sur 128 au parlement. "Nous le félicitons d'être nommé premier ministre", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain.

Saad Hariri avait rencontré dans la nuit de jeudi à vendredi le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Les deux hommes, selon un communiqué commun, "ont convenu de poursuivre les discussions dans l'atmosphère calme et positive qui prévaut actuellement et souligné la logique du dialogue, de la coopération et de l'ouverture".

Nicolas Sarkozy a salué samedi la désignation de Saad Hariri. "Cette nomination survient à l'issue du remarquable déroulement des récentes élections législatives qui ont illustré la vigueur de la démocratie libanaise". Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a transmis au Premier ministre désigné ses "voeux ardents de réussite" et annoncé dans un communiqué qu'il prévoyait une visite au Liban "au cours du mois de juillet".

Agé de 39 ans, chef d'entreprise, Saad Hariri a été propulsé dans la vie politique par l'assassinat de son père, en février 2005. Libano-saoudien, il est licencié en économie de l'université américaine de Georgetown (Washington). Sa fortune est estimée selon le magazine Forbes à 1,4 milliard de dollars. Le système libanais de répartition du pouvoir entre les différentes communautés réserve le poste de premier ministre à un musulman sunnite quand le président du Parlement est un musulman chiite et le président de la République, un chrétien maronite.