Attentats de Bombay : l'accusé pakistanais plaide coupable

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour la première fois, le seul rescapé du commando qui a tué 174 personnes fin 2008 reconnaît sa responsabilité dans le massacre.

"Je plaide coupable, je veux passer aux aveux." Mohammad Ajmal Amir Iman, alias "Kasab", l’unique survivant du commando qui a fait 174 morts à Bombay en novembre 2008, a reconnu, lundi au tribunal spécial de Bombay, sa participation au massacre.

Jugé depuis mi-avril, il avait jusqu’alors toujours nié son implication dans la tuerie. Début mai, lui qui encourt la peine de mort, avait plaidé non coupable et rejeté les 86 chefs d'accusation le visant, dont celui d'"actes de guerre" contre l'Inde.

Prenant tout le monde par surprise, y compris son avocat, ce Pakistanais de 21 ans a révélé comment s'étaient déroulées les attaques qui ont touché des hôtels de luxe, la gare centrale, un café-restaurant touristique et un centre juif. "Kasab" a reconnu avoir ouvert le feu à l’intérieur de la gare, tirant au hasard sur des passants et des officiers de police pendant que l’un de ses complices lançait des grenades.

"Kasab" a avoué parce qu'il a compris que "la messe était dite", selon le procureur Ujjwal Nikam. Le tireur avait en effet été identifié par 134 témoins et confondu par son ADN et ses empreintes digitales. L’accusé a, lui, affirmé qu’il passait aux aveux "car désormais le Pakistan reconnaît" sa "nationalité" pakistanaise. Au juge qui lui demandait s’il faisait ces aveux "sous la pression", "Kasab" a répondu "non".

L'Inde impute les attentats de Bombay au groupe islamiste pakistanais Lashkar-e-Taïba (Let), avec, selon New Delhi, la complicité des services de renseignements militaires d'Islamabad (Inter-Services Intelligence, ISI). Le Let a nié, tout comme le Pakistan qui a cependant admis que le complot avait été "en partie" ourdi sur son sol et a arrêté des responsables présumés.

> Le dialogue entre le juge et Kasab rapportés par le Times of India