Argentine : les corps bientôt rapatriés

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et Olivier Ubertalli, envoyé spécial d'Europe 1 , modifié à
Ils devraient arriver en France jeudi ou vendredi. Les familles se sont rendues sur place.

Arrivées mardi soir à Salta, les familles des deux Françaises retrouvées mortes ont obtenu ce qu'elles souhaitaient : se recueillir devant les deux jeunes filles de 29 et 25 ans et régler les derniers détails administratifs pour les rapatrier.

Les corps "sont préparés pour qu'ils puissent supporter le voyage jusqu'à leur pays", a ainsi indiqué une source judiciaire. Les corps des deux touristes françaises devraient être rapatriés jeudi ou vendredi en France, où l'inhumation pourra avoir lieu, en toute intimité.

Le gouverneur a voulu les filmer

Mais tout n'a pas été si calme pour les familles sur le sol argentin. Dès la sortie de leur avion en provenance de Buenos Aires, mardi, elles ont sauté dans une camionnette blanche, pour éviter les flashs et les caméras.

Les proches des victimes ont été choqué lorsque le gouverneur de Salta Juan Manuel Urtubey a voulu faire filmer leur rencontre, eux qui depuis le début de l’affaire réclament la plus grande discrétion. Le gouverneur a fini par y renoncer, à la demande des familles.

Cette situation embarrassante a conduit le consul de France, Patrick Flot, à se rendre seul, sans les familles, auprès du juge argentin chargé de l’enquête, Martin Perez.

Les proches "pourraient fournir des informations"

Rentrés à l’hôtel, situé sur la place principale de Salta, les proches des Françaises ont encore dû fuir les caméras françaises et argentines.

Pendant ce temps, l'enquête continue de piétiner. Un suspect est en détention, soupçonné d'avoir vendu l'arme du crime. Un autre homme, l'acheteur présumé, est sous mandat d'arrêt de la police. Mais les enquêteurs avouent n'avoir toujours aucune piste sur les onze ou douze jours précédant la mort des deux Françaises. Les espoirs se portent désormais sur les traces d'ADN retrouvées.

Toutefois, une source judiciaire a expliqué que les proches des victimes "pourraient fournir des informations importantes" dans le cadre de l'enquête. Une déclaration ambiguë qui montre que tout espoir de retrouver le ou les auteurs n'a pas été abandonné.