Non, elle n'est pas fâchée. Angela Merkel a assuré lundi, lors d'une conférence de presse à Berlin, qu'elle n'en voulait pas à Nicolas Sarkozy. Le président-candidat avait récemment renoncé à faire venir la chancelière allemande à l'un de ses meetings.
"J'ai dit que je me réjouirais et que je souhaitais que le président Nicolas Sarkozy soit aussi le prochain président de la République française et que quelle que soit la forme de soutien qu'on nous demande, nous y répondrions", a déclaré la chancelière allemande, interrogée par des journalistes sur le sujet. "Pour être honnête, nous avons déjà assez à faire chez nous", a ajouté Angela Merkel.
"Une campagne électorale, c'est l'affaire des Français"
L'hebdomadaire allemand Der Spiegelavait assuré la semaine dernière que la dirigeante allemande avait manifesté sa mauvaise humeur devant ses proches collaborateurs en apprenant que Nicolas Sarkozy ne souhaitait plus sa présence au cours d'un meeting, contrairement à ce qu'il avait annoncé plus tôt.
Sur Europe 1, le 14 février, Nicolas Sarkozy avait assuré qu'Angela Merkel viendrait "à un moment ou un autre" pendant la campagne électorale en France "parler de l'Europe" avec lui, mais qu'elle ne viendrait "pas à un meeting car une campagne électorale, c'est l'affaire des Français". Angela Merkel avait apporté publiquement son soutien au candidat Nicolas Sarkozy, le 6 février, à l'occasion d'un conseil des ministres franco-allemand à Paris.