3e guerre mondiale : Elizabeth II était prête

Les relations entre l'Union soviétique et l'Occident étaient si tendues voici trente ans que les responsables anglais avaient rédigé un discours que devait prononcer la reine Elizabeth II en cas de déclenchement d'une guerre nucléaire, comme le révèlent des archives rendues publiques jeudi.
Les relations entre l'Union soviétique et l'Occident étaient si tendues voici trente ans que les responsables anglais avaient rédigé un discours que devait prononcer la reine Elizabeth II en cas de déclenchement d'une guerre nucléaire, comme le révèlent des archives rendues publiques jeudi. © MAXPPP
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avec Reuters
Les responsables anglais avaient rédigé un discours pour la reine en cas de guerre nucléaire.

Les relations entre l'Union soviétique et l'Occident étaient si tendues voici trente ans que les responsables anglais avaient rédigé un discours que devait prononcer la reine Elizabeth II en cas de déclenchement d'une guerre nucléaire, comme le révèlent des archives rendues publiques jeudi. Dans ce discours, la reine devait appeler les Anglais à rester unis et déterminés face à la "folie de la guerre".

Rédigé par des responsables gouvernementaux, ce discours hypothétique faisait partie d'un protocole secret conçu pour préparer l'Angleterre à la menace d'une Troisième Guerre mondiale. Le texte commence en faisant allusion au traditionnel discours prononcé par la reine Elizabeth II à Noël. "Les horreurs de la guerre n'auraient pas pu sembler plus éloignées de ma famille alors que je partageais la joie de Noël avec la famille de plus en plus grande du Commonwealth," aurait dû dire la reine. "Aujourd'hui, la folie de la guerre se répand à travers le monde et notre courageux pays doit une fois de plus se préparer à survivre face à l'adversité".

"La volonté de survivre de notre pays ne pourra être brisée"

Le discours de la reine aurait pu être diffusé au printemps 1983 sur fond de tensions entre les Etats-Unis et l'Union soviétique, durant l'année où le président américain Ronald Reagan avait décrit l'Union soviétique comme "l'empire du mal". La reine devait poursuivre ainsi : "Je n'ai jamais oublié la peine et la fierté que j'ai ressenties tandis que j'étais devant la radio dans la chambre avec ma soeur, à écouter les mots de mon père (le roi George VI) ce jour décisif de 1939 (au début de la Seconde guerre mondiale)". "A aucun moment je n'ai imaginé que ce solennel et terrible devoir me reviendrait", aurait dû poursuivre la reine.

Le discours mentionnait également le second fils de la reine, le prince Andrew, qui servait à l'époque dans la Royal Navy. "Si les familles restent unies et déterminées, abritent ceux qui sont seuls et sans protection, la volonté de survivre de notre pays ne pourra être brisée," aurait pu dire la reine.