Finistère : des dauphins déboussolés par les séismes

dauphin crédit : HECTOR GUERRERO / AFP - 1280
Les dauphins bretons ne savaient plus retrouver le grand large (image d'illustration) © HECTOR GUERRERO / AFP
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M.R. , modifié à
Cinq dauphins se sont échoués sur les côtes du Finistère, perturbés par les séismes qui ont touché la Bretagne ces derniers jours.

Cinq dauphins se sont échoués sur la côte atlantique du Finistère samedi, des incidents qui ne devraient rien au hasard d'après les spécialistes. Les mammifères marins seraient perturbés par les séismes qui ont secoué la côte bretonne entre jeudi et dimanche, rapporte Ouest France

Un dauphin qui tourne en rond. Si les séismes de magnitude 2,9 à 3,9 qui ont légèrement secoué Brest et la pointe du Finistère n'ont eu aucune conséquence dans les terres, en mer c'est une toute autre histoire. Samedi après-midi, cinq dauphins se sont échoués sur la côte finistérienne. À bord de leur canot pneumatique, les pompiers et les agents du parc naturel marin du Conquet ont aidé un jeune mammifère à retrouver le large.

Coincé par la marée descendante, l'animal tournait en rond. "Un comportement révélateur d'un choc émotionnel", explique Sami Hassani, responsable des mammifères marins à l'aquarium de Brest. "Si les dauphins peuvent s’aventurer dans les ports, ils n’y restent jamais prisonniers."

Coincés dans un parc à huîtres. Quatre autres dauphins se sont retrouvés coincés dans un parc à huîtres de la presqu'île de Crozon le même jour. Les sauveteurs et l'ostréiculteur ont dû batailler pour les libérer car ils revenaient sans cesse vers le rivage. Un comportement tout aussi inhabituel. 

En cause ? Les séismes. Pour les spécialistes de ces mammifères marins la cause de ces échouages seraient les tremblements de terre. "Un séisme peut déclencher un mouvement de panique chez les dauphins", détaille Sami Hassani. "Ils seraient en effet sensibles aux perturbations du champ magnétique terrestre, provoquées par le déplacement des plaques tectoniques." Un lien qui reste encore à prouver de manière irréfutable même si ce phénomène a été "déjà observé par d’autres scientifiques, en Nouvelle-Zélande, au Japon, ou dans l’Adriatique."