Vol d'ornements de cercueils : une entreprise funéraire mise en cause

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Une société funéraire est soupçonnée d'avoir volé des accessoires dans des cercueils. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Une société funéraire est soupçonnée d'avoir volé des crucifix et des capitons de cercueils dans le but de les revendre à d'autres familles de défunts.

Le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une information judiciaire pour vol et escroquerie à l'encontre d'une entreprise de pompes funèbres des Côtes-d'Armor soupçonnée d'avoir retiré des accessoires dans des cercueils.

Des crucifix revendus à d'autres familles. Selon une source proche du dossier et des informations de la presse locale, la société est soupçonnée d'avoir enlevé des capitons ou des crucifix, dans le but de les revendre ensuite à d'autres familles de défunts. Une enquête préliminaire avait été diligentée l'été dernier, à la suite d'une dénonciation d'une ancienne collaboratrice de l'entreprise. L'information judiciaire, ouverte jeudi pour "escroquerie, vol et pratiques commerciales trompeuses", vise l'entreprise de pompes funèbres Morice, située à Etables-sur-Mer, ainsi que son gérant, a de son côté indiqué le parquet de Saint-Brieuc, confirmant une information du quotidien régional Le Télégramme.

A ce stade, aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier où "des témoins, des employés" ont été entendus, a précisé le parquet. Le gérant de la société sera lui auditionné prochainement. Il n'était pas joignable vendredi.

Des cercueils exhumés. Deux cercueils ont été exhumés pour les besoins de l'enquête fin janvier dans le cimetière d'Etables-sur-Mer et jeudi dans celui de Lannebert, près de Saint-Brieuc. Selon Nicolas Orhan, avocat de la famille d'une femme décédée en 2011 et dont le cercueil avait été exhumé en janvier, "il avait été démontré" à cette occasion "que le capiton était manquant".

"Ça correspondait à la dénonciation d'une ancienne salariée", en août 2015, "disant qu'elle avait été présente ce jour-là et qu'elle avait pu constater ces faits", a précisé l'avocat. Lors de la seconde exhumation, jeudi, "il a été constaté que les scellés avaient été brisés, ce qui est une grave infraction", a-t-il dit. "En revanche, a priori, il n'y aurait rien eu de manquant" à l'intérieur du cercueil, a précisé l'avocat, qui affirme représenter une dizaine de familles.