Voiture de police incendiée : le cinquième suspect en détention provisoire

Les faits avaient eu lieu le 18 mai, en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police pour dénoncer la "haine anti-flics".
Les faits avaient eu lieu le 18 mai, en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police pour dénoncer la "haine anti-flics". © AFP
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avec AFP
Un Américain de 27 ans, cinquième suspect dans l'enquête sur l'attaque d'une voiture de police le 18 mai dernier à Paris, a été placé jeudi en détention provisoire.

Un Américain de 27 ans, le cinquième suspect dans l'enquête sur la violente attaque d'un véhicule de police, incendié alors que deux agents se trouvaient à l'intérieur le 18 mai à Paris, a été placé jeudi en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.

Cinquième mise en examen. Un juge des libertés et de la détention a ordonné cette mesure, alors que la cour d'appel de Paris examinait de son côté jeudi après-midi le cas des quatre premiers mis en examen, âgés de 18 à 32 ans et présentés comme des militants antifascistes par le parquet de Paris. Le plus jeune a fait appel de sa détention provisoire, tandis que le parquet a contesté la remise en liberté sous contrôle judiciaire des trois autres. La décision était attendue dans la soirée. Tous ont été mis en examen pour tentative de meurtre contre dépositaire de l'autorité publique, destruction de bien en bande organisée et violences en bande organisée. Les cinq mis en examen ne contestent pas leur présence sur les lieux des violences mais assurent qu'ils n'y ont pas participé.

Les faits avaient eu lieu le 18 mai, en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police pour dénoncer la "haine anti-flics" qui accompagne, selon eux, la mobilisation contre la loi Travail. Des vidéos de la scène avaient tourné en boucle et provoqué une forte indignation. Sur les images, plusieurs manifestants cagoulés attaquent tour à tour la voiture, l'un brisant la fenêtre côté conducteur, un autre frappant le policier assis, un autre encore cassant la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique. Enfin, une personne lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant un embrasement et forçant le policier et sa collègue, légèrement blessés, à en sortir.

Identifiés grâce au témoignage d'un policier infiltré. Parmi les mis en examen figurent deux frères, dont le plus jeune est déjà en détention provisoire. Aucun des cinq suspects n'a été identifié par les enquêteurs comme celui qui a lancé le fumigène. Les suspects ont été identifiés grâce à un témoignage anonyme, mais qui s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête bâclée et sans preuves. Les enquêteurs, qui ont exploité les vidéos, identifient le frère aîné comme étant celui qui a brisé la vitre arrière de la voiture avec un plot et l'Américain comme celui qui a jeté un poteau sur le pare-brise avant.