Un réseau de faussaires expérimentés démantelé en région parisienne

Les enquêteurs ont trouvé des titres de séjour, des passeports français et étrangers, des cartes d'identité...
Les enquêteurs ont trouvé des titres de séjour, des passeports français et étrangers, des cartes d'identité... © RAMZI HAIDAR / AFP
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avec AFP
Les enquêteurs ont interpellé huit personnes et ont saisi plus de 400 "documents authentiques falsifiés", a annoncé vendredi soir Julien Gentile, patron de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre.

Une officine de faussaires qui alimentait en faux documents des "communautés étrangères" mais aussi "le banditisme" a été démantelée mardi en région parisienne et plus de 400 documents saisis, a indiqué vendredi Julien Gentile, patron de l'Ocriest. L'enquête de L'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) a débuté en août 2017 à la suite de l'interception d'un colis à l'aéroport de Roissy par les services des douanes. 

Huit personnes interpellées. Mardi, les enquêteurs de l'Ocriest ont finalement interpellé huit personnes. Ils ont également saisi plus de 400 "documents authentiques falsifiés", ajoute Julien Gentile. Contrairement aux faux documents qui sont entièrement fabriqués par les faussaires, les "documents authentiques falsifiés" sont de vrais documents officiels sur lesquels sont effectués des modifications (de nom, de photos, d'adresse...).

"Un niveau de qualité exceptionnel". Il y avait ici "un niveau de qualité exceptionnel", s'étonne le patron de l'Ocriest. Les faussaires allaient jusqu'à "découper les feuilles dans l'épaisseur". Ils conservaient ainsi les systèmes de sécurité des documents tout en modifiant la photo ou le nom. Les enquêteurs ont ainsi trouvé des titres de séjour, des passeports français et étrangers, des cartes d'identité, des quittances. Plus de 800 scellés ont été effectués : des documents mais aussi des imprimantes ou des produits chimiques. 

"Pour des types en cavale". Le réseau travaillait pour des "communautés étrangères" mais aussi pour le "banditisme" lyonnais, grenoblois ou encore francilien, "pour des types en cavale", souligne Julien Gentile. "C'est assez rare, souvent les officines de faussaires ne travaillent que pour une seule communauté", ajoute-t-il. Cinq personnes ont été écrouées, les trois autres ont été placées sous contrôle judiciaire.