Un Boeing Air France a dégazé une partie de son carburant, dimanche matin, au-dessus de la forêt de Fontainebleau.
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Pierre Herbulot et M.B. , modifié à
Frédéric Valletoux, maire LR de Fontainebleau, a exprimé lundi sa colère, au micro d'Europe 1, après qu'un avion a effectué une vidange improvisée au-dessus de la forêt de sa commune.

Ce genre de situation est rare, et heureusement pour Frédéric Valletoux, qui espère bien qu'elle ne se reproduira jamais plus. Le maire Les Républicains de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, a peu apprécié qu'un avion fasse sa vidange de carburant au-dessus de la célèbre forêt de sa ville. 

Fontainebleau, un site "très sensible". Dimanche matin, en effet, un Boeing Air France parti de l'aéroport parisien d'Orly pour se rendre en Guyane a subi un problème technique. L'appareil a donc été forcé de faire demi-tour pour se reposer à Orly. Entre-temps, il a lâché dans la nature des dizaines de tonnes de kérosène. Or, la forêt de Fontainebleau "est un massif très sensible sur le plan environnemental", rappelle Frédéric Valletoux au micro d'Europe 1. "C'est le site naturel le plus protégé de France. Il y a une contradiction énorme entre cette protection, que le massif mérite, et [l'autorisation] des dégazages de ce type à cet endroit-là."

"Application des procédures". Du côté d'Air France, on souligne que la vidange de carburant a été effectuée "en application des procédures". De fait, un appareil de ce type-là ne peut se poser avec le plein. Il serait trop lourd, et son train d'atterrissage ne le supporterait pas. Entre le décollage et l'atterrissage, il lui faut donc se délester d'au moins 90 tonnes. La décision de dégazer a été prise par l'équipage, avec l'aval du contrôle aérien. Pas sûr, cependant, que la justification suffise à Frédéric Valletoux, qui a d'ores et déjà prévu d'écrire une lettre à la ministre de l'Écologie et des Transports, Ségolène Royal.