"Train de la terreur" : le principal prévenu écope de 30 mois ferme

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avec AFP
Pour avoir fait croire à un attentat dans un TER pour racketter les passagers, trois jeunes écopent de peines allant jusqu'à 30 mois de prison ferme, mercredi.

Trois jeunes ont été condamnés mercredi à Perpignan à des peines allant jusqu'à 30 mois ferme pour avoir tenté de racketter des passagers en faisant croire à un attentat dans une affaire qualifiée de "train de la terreur" par le parquet.

Les trois jeunes gens avaient lancé un appel à la prière en arabe par le système radio du train et au micro menacé de mort l'ensemble des occupants s'ils ne leur remettaient pas leurs téléphones portables.

De 4 à 2 ans de prison. Les trois jeunes hommes, originaires de Béziers (Hérault), étaient jugés pour extorsion devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour avoir terrorisé les passagers d'un Transport express régional (TER) arrivant en gare de Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales) le 18 novembre.

Le principal prévenu, âgé de 21 ans, poursuivi également pour apologie d'acte terroriste, a été condamné à quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il est maintenu en détention. Un second, âgé de 19 ans, a écopé de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis ; et un troisième, âgé de 23 ans, de 2 ans dont un avec sursis.

Une "plaisanterie" pour la défense. "C'est une plaisanterie qui a semé la zizanie et la terreur, une bêtise. Ils n'ont pas mesuré la portée de leurs actes", a cependant plaidé l'avocat du principal prévenu, Christian Bayekola. Les deux autres avocates de la défense, Mes Muffat-Joly et Ouardi, ont également insisté sur la "plaisanterie de très mauvais goût de jeunes écervelés".

"C'est un délire, ce n'était pas sérieux", a affirmé le principal prévenu. "On disait des conneries... Moi, j'ai toujours condamné Daech et tout ce qui s'est passé à Paris", a-t-il assuré.