Sébastien Pietrasanta : "les militaires sont ciblés parce qu'ils représentent la République"

Sébastien Pietrasanta
Sébastien Pietrasanta © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Après l'attaque déjouée visant la base navale de Toulon, Sébastien Pietrasanta, député PS des Hauts-de-Seine et ancien rapporteur du projet de loi antiterroriste, s'alarme du profil de plus en plus diversifié des suspects.
TÉMOIGNAGE

Ces derniers mois auront été marqués par des attaques ou tentatives d'attaques contre des militaires sur le sol français. Le 29 octobre dernier, un jeune homme en contact avec un djihadiste français en Syrie, et soupçonné d'avoir voulu attaquer des militaires à Toulon, a été arrêté fin octobre et écroué. Sébastien Pietrasanta, député PS des Hauts-de-Seine et ancien rapporteur du projet de loi antiterroriste s'alarme des risque encourus par les militaires qui deviennent des cibles privilégiées.

"Tous ceux qui portent l'uniforme de la République sont ciblés". "Il n'y a rien de surprenant dans le fait que ce soit une base militaire qui soit ciblée par un individu, par Daech, ou un groupe djihadiste. Tous ceux qui portent l'uniforme de la République, en particulier les militaires, sont ciblés par ces individus, parce qu'ils représentent la République. Manuel Valls l'a rappelé, nous sommes dans une guerre, et dans une guerre, les militaires sont évidemment la cible", estime le député socialiste au micro d'Europe 1.
"On n'a plus de profil type". Selon lui, les profils, comme celui du suspect de Toulon, se multiplient et se complexifient. Il est donc plus difficile de les repérer. "On n'a plus de profil type, plus de 90% des départements sont concernés, une moyenne d'âge relativement jeune, avec cette velléité de vouloir rejoindre l'Etat islamique, avec cette volonté, aussi, de frapper sur le territoire national quand on n'arrive pas à rejoindre l'Etat islamique. Donc, c'est cette difficulté d'avoir des profils de plus en plus diversifiés et une masse de plus en plus importante de ressortissants français impliqués dans les filières irako-syrienne", s'alarme l'ancien rapporteur du projet de loi antiterroriste.