Refus d'obtempérer à Paris : le conducteur du véhicule placé en garde à vue

police
La justice a décidé d'ouvrir une information judiciaire à l'encontre des trois policiers. © PASCAL PAVANI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le conducteur soupçonné d'avoir refusé un contrôle de police samedi à Paris a été placé mardi en garde à vue dans l'enquête ouverte notamment pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", a annoncé la procureure de Paris. Par ailleurs, les investigations contre les trois policiers sont confiées à un juge d'instruction.

Le conducteur soupçonné d'avoir refusé un contrôle de police samedi à Paris a été placé mardi en garde à vue dans l'enquête ouverte notamment pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", a annoncé la procureure de Paris. L'enquête est également ouverte pour "refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui, conduite malgré annulation du permis de conduire et conduite sous l'empire d'un état alcoolique et après avoir fait usage de substances classées comme stupéfiants", selon un communiqué de Laure Beccuau. Elle est confiée au 2e district de police judiciaire de la direction régionale de la police judiciaire.

Information judiciaire ouverte notamment pour "violences volontaires"

Par ailleurs, la garde à vue des trois policiers ayant fait usage de leur arme, deux hommes de 23 et 32 ans et une femme de 31 ans, causant la mort d'une passagère du véhicule et blessant grièvement son conducteur, a été levée après 48 heures pour "poursuite des investigations". Celles-ci sont désormais confiée à un juge d'instruction.

L'information judiciaire a été ouverte notamment pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", "violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours" d'une part et "n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail" d'autre part, par personne dépositaire de l'autorité publique.

L'IGPN doit lancer un appel à témoins

Elle a été ouverte à l'encontre des trois policiers "au terme des premières investigations réalisées par l'IGPN, au vu de la nécessité de procéder à diverses auditions indispensables à la manifestation de la vérité et dans l'attente des résultats d'examens techniques qui permettront de préciser l'imputabilité des faits aux personnes impliquées".

Selon la procureure, la procédure "permettra de retracer avec précision le déroulement des faits et de déterminer les circonstances exactes d'usage de leur arme par les policiers." Un appel à témoin doit être lancé dans la journée par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) à la demande du parquet de Paris.