Propos sur les chambres à gaz : au moins 30.000 euros requis contre Jean-Marie Le Pen

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avec AFP , modifié à
Le parquet de Paris a requis mercredi une forte amende contre l'ex-président du FN, qui avait répété que selon lui, les chambres à gaz sont "un détail" de la Seconde guerre mondiale.

Le parquet a requis mercredi au moins 30.000 euros d'amende contre l'ex-président du Font national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour contestation de crime contre l'Humanité pour avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz, "détail" selon lui de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Invoquant son immunité parlementaire d'eurodéputé, il ne s'est pas présenté à son procès devant le tribunal correctionnel de Paris, qui rendra son jugement le 6 avril.

Exclu du FN. Condamnés par sa fille Marine qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos, entre autres, avaient entraîné la suspension - ensuite annulée par la justice - de Jean-Marie Le Pen du parti qu'il a cofondé et longtemps incarné, puis son exclusion. 

"J'ai dit que c'était un détail de l'histoire de la guerre". Le 2 avril 2015, Jean-Marie Le Pen avait réitéré ses propos tenus par le passé et qui lui avait déjà valu une condamnation. "Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz", avait-il lancé sur BFMTV. "Moi, je parle de choses précises. Je n'ai pas parlé de nombre de morts. J'ai parlé d'un système. J'ai dit que c'était un détail de l'histoire de la guerre", avait insisté l'ancien leader frontiste, 87 ans.