Périgord : le militant perché sur la grue de Beynac interpellé

Jérémie Kerdraon était perché sur la grue depuis vendredi.
Jérémie Kerdraon était perché sur la grue depuis vendredi. © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP , modifié à
Jérémie Kerdraon, 32 ans, qui se présente comme un "SDF protecteur de la nature", entendait dénoncer un projet de contournement routier dans l'une des vallées les plus touristiques du Périgord.

Jérémie Kerdraon, l'homme perché sur une grue du chantier de la déviation de Beynac, en Dordogne, pour protester contre ce projet de contournement routier dans l'une des vallées les plus touristiques du Périgord, a été délogé et interpellé jeudi sur injonction de la justice, a annoncé la préfecture. 

Un "SDF protecteur de la nature". "Ce matin, à 10h, un dispositif a été mis en place afin de faire descendre la personne occupant la grue sur le chantier de Beynac. A 10h20, l'intéressé était à nouveau au sol et a été interpellé (…) suite à l'ordonnance du juge des référés", précise la préfecture dans un communiqué. Perché depuis vendredi à une dizaine de mètres du sol sur sa grue, Jérémie Kerdraon, 32 ans, qui se présente comme un "SDF protecteur de la nature", entendait "dénoncer ce genre de projet qui détruit la nature".

Projet contesté de longue date. Doté d'un budget de plus de 30 millions d'euros pour construire une déviation routière de 3,2 kilomètres et deux ponts, le projet de "contournement de Beynac", est censé résorber les bouchons qui paralysent le centre-ville durant la saison estivale. Mais il cristallise depuis des années l'opposition des défenseurs de l'environnement comme ceux du patrimoine.

Au point de provoquer la colère de Stéphane Bern, qui a tweeté une attaque en règle contre l'initiateur du projet, Germinal Peiro, président PS du conseil départemental, traité par le Monsieur Patrimoine national de "Ceauscecu de la Dordogne, amoureux du béton". "Les projets se décident dans les assemblées élues et pas sur les plateaux de télévision", a rétorqué l'élu. Dans son communiqué la préfecture rappelle à ce propos que "le conseil départemental, porteur du projet, réunit le 3 décembre un nouveau comité de suivi au sein duquel des associations sont conviées et peuvent s'exprimer".