Un prof juif qui disait avoir été agressé en garde à vue

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Un professeur d'une école juive marseillaise, qui assurait, mi-novembre, avoir été agressé par trois hommes est entendu pour "dénonciation mensongère".

Son agression présumée intervenait moins d'une semaine après les attentats du 13 novembre à Paris. Un professeur d'une école juive, qui assurait avoir été agressé par trois hommes a été placé en garde à vue mercredi matin, selon La Provence. Il est entendu par les enquêteurs de la sûreté départementale de Marseille pour "dénonciation mensongère".

Légèrement blessé. Le 18 novembre dernier, alors que la France est en pleine sidération post-attentats, un professeur d'une école juive de Marseille assure avoir été blessé à coups de couteau par trois hommes à scooter, dans le 13e arrondissement de Marseille. Selon son récit, ces derniers auraient proféré des menaces et des insultes antisémites, avant d'exhiber un tee-shirt estampillé Daech.

Le soir des faits, le préfet de police des Bouches-du-Rhône rassure, précisant que de très importants moyens policiers avaient été déployés pour en retrouver les auteurs. La victime, blessée aux bras aux jambes et au ventre, est hospitalisée, mais son pronostic vital n'est pas engagé. Il s'en sort avec quelques plaies et quitte l'hôpital le soir même.

Hollande avait appelé à une réponse impitoyable. L'affaire avait suscité une pluie de déclarations politiques et associatives. François Hollande avait vivement condamné cette agression, en appelant à une "réponse impitoyable". Michèle Teboul, présidente du Crif Marseille-Provence, s'était dit "très choquée". "Cela fait deux affaires du même type en très peu de temps", avait-elle relevé, se disant "très inquiète".

Des incohérences dans le récit de l'enseignant. L'enquête, confiée à la sûreté départementale, a finalement mis en lumière les incohérences du récit de l'enseignant. "Les blessures font un peu rigoler si l’on peut dire, et  les constatations médico-légales qui ont été effectuées ne collent pas à ce qu’il raconte, tout comme d’autres examens qui ont été réalisés au cours de ces semaines d’investigations", a confié une source proche de l'affaire, interrogée par La Provence.

Par ailleurs, les enquêteurs n'ont jamais eu le moindre élément permettant de retrouver le trio d'agresseurs présumés, suspectés d'avoir été mis en fuite par l'arrivée d'une patrouille de police le soir des faits.