Le procès du violeur présumé de la mère de Fiona renvoyé

La mère de Fiona, en mai 2013.
La mère de Fiona, en mai 2013. © AFP
  • Copié
avec AFP
Cécile Bourgeon, mère de la fillette disparue en 2013, était sur le banc des parties civiles dans le procès d'un homme jugé pour l'avoir violée en 2012. Le procès a été renvoyé au 30 mai.

Le procès du violeur présumé de la mère de la petite Fiona, disparue en 2013 à Clermont-Ferrand, a été renvoyé vendredi soir au 30 mai prochain, a-t-on appris de sources concordantes.

Procès suspendu après un incident d'audience. Ouvert jeudi à huis clos, le procès a été suspendu après un incident d'audience. L'avocat de l'accusé, jugé pour le viol de deux jeunes femmes dont Cécile Bourgeon, a quitté la salle d'audience en début d'après-midi. "Dès que je souhaitais interroger une partie civile, particulièrement Cécile Bourgeon, il y avait une obstruction à mes questions. Son avocat répondait à sa place. J'ai demandé plusieurs fois au président que cette situation cesse, j'ai indiqué à plusieurs reprises que je quitterais la salle d'audience car les droits de la défense n'étaient pas respectés. J'ai mis mes menaces à exécution", a expliqué à la presse Jean-François Canis.

"On ne m'empêchera pas de parler". "Quand un conseil répond à la place de sa cliente, c'est que la question est gênante. Mais on ne peut pas parler (de Cécile Bourgeon) sans parler de l'affaire Fiona. On ne m'empêchera pas d'en parler", a-t-il jugé. La cour d'assises a ensuite décidé que le procès repartirait de zéro pendant trois jours fin mai.

"C'est affligeant". "La justice a été prise en otage par les caprices de la défense. C'est affligeant pour les parties civiles et même pour l'accusé", ont réagi pour leur part les avocats de Cécile Bourgeon, Gilles-Jean et Renaud Portejoie. "C'est une mascarade mais on a refusé que l'accusé souffre des errements de son avocat", ont-il par ailleurs ajouté. 

Rappel des faits. Le 5 mai 2012, Cécile Bourgeon raccompagnait en voiture à son domicile Adel Souissi, une connaissance de son petit ami de l'époque, après une soirée en discothèque à Clermont-Ferrand. Une fois sur place, l'accusé l'aurait retenue de force, avant de la contraindre à avoir une relation sexuelle.  Pour ses conseils, ce viol "constitue très certainement le début de sa descente aux enfers et une fuite en avant qui s'inscrira dans les mois suivants par la disparition de Fiona". Dans cette affaire, Cécile Bourgeon avait notamment mis en cause Adel Souissi dans la disparition de Fiona, dont le corps, malgré d'intenses recherches, n'a jamais été retrouvé.