INFO E1 - Bernard Petit, patron de la PJ parisienne, en garde à vue

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Guillaume Biet avec Chloé Pilorget-Rezzouk , modifié à
INFO E1 - Bernard Petit, le directeur de la police judiciaire parisienne, est en garde à vue depuis mercredi matin. Il est entendu dans le cadre d’une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >affaire de violation du secret de l’instruction.

L'info. C'est un véritable coup de tonnerre. Bernard Petit, le directeur de la police judiciaire parisienne, est en garde à vue depuis mercredi matin, selon les informations recueillies par Europe 1. Trois autres policiers et anciens policiers sont également gardés à vue, dont Richard Atlan, le chef de cabinet du directeur de la PJ. 

Des fuites liées à une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >affaire Rocancourt. Le patron du "36" est entendu par "la police des polices", l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d’une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >affaire de violation du secret de l’instruction. Concrètement, Bernard Petit est suspecté d'avoir divulgué des informations à une personne déjà visée par une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >enquête, ce qui est évidemment interdit. Les fuites en question concernent une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >affaire impliquant Christophe Rocancourt, "l'escroc des stars", placé en garde à vue en octobre dernier dans un dossier de trafic d’influence, d'escroquerie et de corruption. 

Quatre personnes en garde à vue. Mais Bernard Petit n'est pas seul à être dans le collimateur des juges et de l'IGPN. Richard Atlan, son chef de cabinet, et une ancienne grande figure du syndicalisme policier, Joaquin Masanet, également président de l'Association nationale d'action sociale (Anas) des personnels de la place Beauvau, ont eux aussi été placés en garde à vue. La quatrième personne actuellement entendue par la police des polices est un membre de l'Anas, détaché de la police nationale.

Soupçonnés d'avoir rencardé Prouteau. Tous sont soupçonnés d'avoir "renseigné" le fondateur et ex-patron du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), Christian Prouteau, avant son interpellation et sa mise en examen, début octobre, aux côtés de Christophe Rocancourt dans l'affaire citée précédemment. "Les quatre gardés à vue sont soupçonnés d'avoir donné des informations de première main à Christian Prouteau avant sa garde à vue et pas seulement la date de son interpellation", a expliqué une source proche du dossier.

Des contacts téléphoniques suspects. C'est l'audition même de Christian Prouteau qui a mis la puce à l'oreille aux deux juges du pôle financier, Roger le Loire et Charlotte Bilger, en charge de cette affaire de trafic d'influence et de corruption. "Lors de sa garde à vue, Christian Prouteau a dit qu'il était au courant qu'il allait être entendu. Ces propos ont poussé les deux juges d'instruction [...] à demander un réquisitoire supplétif pour violation du secret de l'enquête", a indiqué une source proche de l'enquête. En observant les relevés téléphoniques, les enquêteurs constatent alors qu'il existe "de très nombreux contacts téléphoniques la veille de la garde à vue de M. Prouteau et le lendemain entre l'ex-gendarme, le chef de la PJ et son chef de cabinet, ainsi qu'avec M. Masanet et un de ses proches".

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Des perquisitions au "36" et à l'Anas. Les policiers ont effectué des perquisitions au siège de l'Anas et au quai des Orfèvres. Au "36", une fouille a été menée dans le bureau du haut-fonctionnaire de 59 ans, en poste depuis décembre 2013. Ironie du sort, Bernard Petit avait pris la succession de Christian Flaesch, ancien numéro 1 du "36", débarqué après avoir informé Brice Hortefeux de sa future convocation chez les juges, dans l'affaire du financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy. 

Après l'affaire du vol de la cocaïne, en juillet dernier, c'est un nouveau séisme pour la police judiciaire parisienne.