Juan-les-Pins : le mouvement de panique reste inexpliqué

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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M.B. et Jean-Jacques Héry
Après une journée d'investigation, les enquêteurs ne sont pas parvenu à identifier la cause exacte d'un mouvement de panique survenu dimanche dans la commune, et qui a fait 80 blessés légers.

Le bilan s'est encore aggravé. Dans un mouvement de panique, plus de 80 personnes ont été légèrement blessées, dimanche soir, à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes. L'incident, survenu vers 22h30 dans le quartier de la pinède connu pour son festival de jazz et ses bars de nuit, a été provoqué par quelques détonations qui ont fait croire à un attentat. Mais si, au départ, des pétards jetés d'une voiture avaient été évoqués comme la cause de ces bruits, cette hypothèse est désormais battue en brèche.

Pas de trace de pétard. En effet, les enquêteurs n'ont réuni aucune preuve en ce sens. Après une journée d'auditions de témoins et de visionnage des bandes de vidéosurveillance, le mystère reste entier. "Je ne peux même pas vous confirmer qu'il s'agit d'un jeter de pétards sur la chaussée à partir d'un véhicule", confie ainsi le maire de la commune d'Antibes, Jean Leonetti. "Les officiers de police qui ont mené l'instruction n'ont constaté aucun élément de pétard. Or, vous savez que les pétards laissent des débris de mèche, de papier et de poudre."

Pétarades de moteur ? Ce qui est certain, en revanche, c'est que deux bruits ont retenti et ont été confondus avec des tirs. "Certains [témoins] disent que les voitures, qui roulaient lentement, faisaient rugir les moteurs", poursuit Jean Leonetti. "Quand le moteur rugit, il peut y avoir des pétarades. On n'a aucune confirmation de cela, mais c'est aussi une possibilité à envisager." Les images ne montrent pas non plus de véhicule en fuite, comme après un éventuel acte de malveillance.