Journaliste tuée et mutilée en 2013 à Paris : le suspect remis en liberté

Le conseil des proches de la victime n'a pas souhaité réagir.
Le conseil des proches de la victime n'a pas souhaité réagir. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP
A plusieurs reprises, il avait bénéficié d'une remise en liberté ordonnée par un magistrat. Mais la cour d'appel de Paris avait maintenu sa détention provisoire. 

Près de quatre ans après le meurtre de Caroline Corvalan, dont le corps avait été retrouvé mutilé à Paris, la justice a remis en liberté le suspect mis en cause dans cette affaire encore entourée de nombreuses zones d'ombres, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Mutilée au niveau des jambes. Fin septembre 2013, des ouvriers d'un chantier avaient retrouvé dans une gaine électrique le corps de la jeune femme, mutilé au niveau des jambes, à proximité de l'hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de son domicile. Un suspect, un Egyptien de 28 ans, avait été mis en examen et écroué en novembre 2014 pour "homicide volontaire" et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre", plus d'un an après les faits. Il était déjà poursuivi pour le recel du téléphone portable volé à la victime, une journaliste de 33 ans originaire du sud de la France qui avait travaillé occasionnellement pour France télévisions. Il avait affirmé l'avoir acheté à Barbès, dans ce même arrondissement.

"La détention n'est plus indispensable". A plusieurs reprises, il avait bénéficié d'une remise en liberté ordonnée par un magistrat mais jusqu'ici la cour d'appel de Paris avait maintenu sa détention provisoire. Le 25 avril, elle a confirmé la décision du juge d'instruction de le placer sous contrôle judiciaire et de mettre fin à son incarcération qui allait atteindre la durée maximale de trois ans prévue dans ce type d'affaires. Pour la cour d'appel, "la détention n'est plus indispensable pour les nécessités de l'instruction ni à titre de mesure de sûreté". "Mon client continue de clamer son innocence. Il convient de rappeler qu'aucun contact physique ou téléphonique n'a pu être établi avec la victime", a déclaré son avocat Gérard Mattei.

Intervention de "professionnels" ? Selon lui, le mode opératoire employé pour démembrer le corps rend "très vraisemblable l'intervention de 'professionnels'". Le conseil des proches de la victime n'a pas souhaité réagir.