Jacqueline Sauvage quitte sa prison de Saran

Les filles de Jacqueline Sauvage et leurs avocates espèrent une libération fin avril, après la remise de peine "grâcieuse" accordée par le président de la République.
Les filles de Jacqueline Sauvage et leurs avocates espèrent une libération fin avril, après la remise de peine "grâcieuse" accordée par le président de la République. © Agnès COUDDURIER-CURVEUR / AFP
  • Copié
Noémie Schulz et T.M. , modifié à
Après s'être vu accorder une grâce partielle, Jacqueline Sauvage fera l'objet d'une évaluation psychologique et médicale pendant six semaines à Réau, en Seine-et-Marne.

Pas de passe-droit. Malgré la grâce partielle que lui a accordée le président de la République il y a une semaine, Jacqueline Sauvage va devoir suivre la même procédure que tous les détenus qui demandent une libération conditionnelle. Cette mère de famille, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, doit quitter lundi sa prison de Saran, dans le Loiret, pour rejoindre le centre national d’évaluation (CNE) de Réau, en Seine-et-Marne.

Evaluer le risque de récidive. Pendant un mois et demi, dans ce centre d'évaluation, Jacqueline Sauvage va rencontrer des psychologues, des psychiatres et autres travailleurs sociaux. Ces professionnels vont reprendre les faits qui l'ont conduite en prison. Surtout, ils vont regarder comment s'est déroulée sa détention et quels sont ses liens avec sa famille. Tout cela dans le but d'évaluer son éventuelle dangerosité vis-à-vis de la société, c'est-à-dire le risque de récidive qu'elle représente.

Ses avocates espèrent une libération fin avril. Dans six semaines, les avocates de Jacqueline Sauvage pourront alors faire une demande de libération conditionnelle au juge d'application des peines. Celui-ci va vérifier qu'elle aura bien un hébergement à la sortie ainsi qu'un suivi psychologique. A ce moment-là seulement, le tribunal d'application des peines autorisera ou non une libération. Les avocates espèrent que leur cliente sera libre fin avril, mais cela pourrait prendre plus de temps, surtout que les magistrats auront à cœur de montrer que leur décision n'aura en rien été dictée par l'Elysée.