Incendies du site pétrochimique à Berre-l'Etang : un suspect arrêté un an après

Le 14 juillet 2015, deux explosions avaient eu lieu sur le site pétrochimique de de LyondellBasell, à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône.
Le 14 juillet 2015, deux explosions avaient eu lieu sur le site pétrochimique de de LyondellBasell, à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône. © Nathalie Chevance/Europe 1
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Guillaume Biet et C.P.-R. , modifié à
Soupçonné d'être à l'origine des incendies ayant touché le site pétrochimique de Berre-l'Etang, en juillet 2015, cet homme de 35 ans a été mis en examen et écroué.

Près d'un an après les faits, un suspect a été interpellé dans l'affaire des incendies ayant touché le site pétrochimique de LyondellBasell, à Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône) en juillet 2015. D'après les informations d'Europe 1, cet homme âgé de 35 ans ayant été mis en examen et placé en détention provisoire. 

Impliqué dans deux dossiers. Arrêté vendredi dernier, l'homme était recherché, selon les informations d'Europe 1, dans le cadre d'une toute autre affaire, concernant l'explosion d'un distributeur automatique à Marseille. Domicilié dans la cité phocéenne, cet individu est en effet suspecté d'avoir attaqué à l'explosif une demi-douzaine d'automates.

Mais la justice le soupçonne donc également d'avoir provoqué le double incendie sur le site de LyonDellBasell, le 14 juillet 2015. Si le premier incendie avait été maîtrisé rapidement, le deuxième n’avait pu être éteint que bien plus tard - sans toutefois faire de victimes. 

Un acte criminel. Un "acte criminel", comme l'avait qualifié Bernard Cazeneuve. Très vite, les enquêteurs avaient en effet retrouvé deux engins explosifs, déposés sur des cuves de produits chimiques inflammables. A l'époque, la procureur d'Aix-en-Provence avait révélé qu'un troisième système de mise à feu, intact celui-là, avait été découvert sur le toit d'une autre cuve. Mais il n'avait pas produit "l'étincelle et l'incendie qui étaient sans doute attendus". 

La piste du système de mise à feu. Cet engin a été minutieusement examiné par les expert de la gendarmerie. Et après de nombreuses vérifications, recoupements et surveillances, les enquêteurs sont remontés jusqu'à ce trentenaire. D'après les informations recueillies par Europe 1, il aurait reconnu les faits.

Suite à cette arrestation, la piste interne a été définitivement écartée, puisqu'il ne s'agit pas d'un employé du site. A ce stade de l'enquête, on ignore les motivations du suspect. La procureur d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal, et les enquêteurs donneront une conférence de presse, vendredi matin à 11h30.