Fausse agression djihadiste : le parquet fait appel de la relaxe de l'instituteur

L'école Jean Perrin, à Aubervilliers, où enseignait l'instituteur.
L'école Jean Perrin, à Aubervilliers, où enseignait l'instituteur. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
L’instituteur accusé de dénonciation de crime imaginaire avait été relaxé vendredi dernier. Le parquet de Bobigny a décidé de faire appel.

L'annonce a été faite sur Twitter. Le parquet de Bobigny a décidé de faire appel de la décision du tribunal correctionnel d'éteindre les poursuites, en raison de vices de procédure, contre l'instituteur d'Aubervilliers qui avait dit avoir été victime d'une attaque djihadiste mi-décembre dans sa classe.

Nullité de la procédure.L'instituteur avait été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Bobigny. La juridiction avait notamment annulé les procès verbaux d'audition, recueillis par des policiers alors que le prévenu se trouvait à l'hôpital sous morphine, frappant ainsi l'ensemble de la procédure de nullité. L'instituteur était accusé de dénonciation de crime imaginaire. 

L'homme de 45 ans avait assuré qu'il avait été poignardé par un cutter au flanc et à la gorge, alors qu'il préparait sa classe dans l'école Jean-Perrin d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Selon lui, l'agresseur, en tenue de peintre, ganté et cagoulé, avait lancé : "C'est Daech, c'est un avertissement". Face à ses contradictions, il avait confessé s'être infligé lui-même ses blessures.