Les nationalistes basques françaises Aurore Martin et Haizpea Abrizketa, ainsi que 33 indépendantistes basques espagnols jugés à Madrid, ne retourneront pas en prison après avoir conclu un accord judiciaire, en admettant leurs liens avec l'ETA.
Ils ont admis leur "participation à une organisation terroriste". "Nous sommes soulagées, c'était inespéré", a réagi Aurore Martin, jointe à Madrid par téléphone, précisant avoir été condamnée à une peine d'"un an et huit mois de détention" qu'elle n'aura pas à purger. En vertu de la transaction pénale formalisée mercredi, "les 35 indépendantistes jugés ont admis le délit de participation à une organisation terroriste et, en contrepartie, le parquet s'est engagé à ne pas demander leur incarcération", a expliqué l'avocat de trois des militants, Me Araiz Urko.
Ils s'engagent à renoncer. Selon l'accord, les signataires "reconnaissent leur participation aux faits, en assumant que leurs agissements étaient contraires à la législation en vigueur". Ils signent leur "engagement à renoncer à toute activité en lien avec l'usage de la violence, en souhaitant que cette reconnaissance contribue à la réparation des dommages et souffrances qui ont été causés aux victimes du terrorisme".