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Le contrôleur général des armées Bernard Ducateau décrit au micro d'Europe 1 l'action de la cellule Thémis, qu'il dirige depuis 2014.
INTERVIEW

Le harcèlement dans la gendarmerie se retrouve devant la justice, avec l'ouverture mardi du procès de deux gradés mis en cause par une jeune subordonnée. Avant d'éventuelles sanctions pénales, le ministère de la Défense entend s'emparer de ces affaires en interne, avec la cellule Thémis, dirigée depuis 2014 par Bernard Ducateau.

"On a traité à peu près 150 cas de violences sexuelles depuis la création de la cellule", expliquait mardi au micro d'Europe Soir le contrôleur général des armées. "On accompagne les victimes, on les soutient dans la durée dans différents domaines : psychologique, juridique, social, professionnel… On peut également être amené à demander la mutation de la victime", énonce-t-il. La cellule Thémis ne se mêle en revanche pas des condamnations pénales, au nom de "l'indépendance de la justice".

Pour la seule année 2015, le bilan s'élève à 75 dossiers traités, "dans différents domaines : viol, agression sexuelle, harcèlement sexuel…" Pour Bernard Ducateau, "c'est à la fois beaucoup et peu." Il tient à mettre ce chiffre en relation avec les "275.000 agents du ministère". Sans manquer de rappeler qu'"un cas, c'est déjà beaucoup". Sans compter tous ceux que les victimes ne font jamais remonter.