Dimanche soir, l’homme de 29 ans qui a tiré sur des gendarmes en Dordogne n’avait toujours pas été retrouvé. Ancien militaire, lourdement armé, il a été condamné quatre fois pour violences conjugales et portait un bracelet électronique. Dans l’après-midi, il a été localisé dans un périmètre de 4 km². "Le travail de ratissage de l'ensemble du périmètre va être long et minutieux... Cela peut durer encore de nombreuses heures", a affirmé le préfet de Dordogne Frédéric Périssat dimanche soir. Depuis dimanche 7h, les habitants de la commune doivent rester chez eux. Toujours selon le préfet, cet état de siège devrait se poursuivre lundi matin,.
Le drame a commencé dans la nuit de samedi à dimanche. Vers minuit, l'homme, ex-concubin d'une jeune femme, s’est présenté à son domicile où il a exercé des violences sur le nouvel ami de cette dernière. "Quand la gendarmerie s’est présentée, l’individu a ouvert le feu sur les véhicules et ensuite il s’est échappé dans une zone boisée à proximité du village", a indiqué le préfet. Depuis, le profil de cet homme se précise.
Un ancien militaire
Selon des sources proches de l'enquête, le suspect est un ancien militaire qui a été dans l'armée de 2011 à 2016. D'origine périgourdine, il a appartenu au régiment d’infanterie de Brive.
Il est lourdement armé
L'homme, âgé de 29 ans, "est lourdement armé, est sportif et se déplace rapidement", a indiqué Francine Bourra, la maire du Lardin-Saint-Lazare. "On l'a localisé dans un périmètre de 4 à 5 km mais c'est une zone boisée, difficile d'accès", a-t-elle ajouté.
Au Lardin St Lazare en #Dordogne, l'opération de gendarmerie se poursuit.
— Préfet de la Dordogne (@Prefet24) May 30, 2021
Les services de l'Etat sont mobilisés pour piloter la gestion de l'événement. pic.twitter.com/bO46AMj2ov
"Il dispose d'une arme de grande chasse, une arme puissante et qui est effectivement une arme dangereuse", a précisé à la presse le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine. Selon une source proche du dossier, il s'agit d'une Winchester de calibre 30-30 qui sert notamment à la chasse au sanglier. Il serait également muni d'une carabine et d'un couteau.
Le suspect "avait interdiction de détenir des armes" et "l'arme qu'il a utilisée cette nuit et qu'il utilise actuellement, vraisemblablement, est une arme qui a été obtenue illégalement", a affirmé dimanche à la presse la procureure de Périgueux Solène Belaouar.
Il sortait de prison
Le suspect, qui portait un bracelet électronique, a été condamné à quatre reprises pour violences sur conjoint "au préjudice de son ex-compagne", a également indiqué la procureure, pour des faits commis entre 2015 et 2021.