COP21 : quatre condamnations après les incidents de dimanche à Paris

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AH avec AFP , modifié à
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé mercredi deux nouvelles condamnations de manifestants après les incidents survenus dimanche, en marge de la COP21.

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé mercredi des peines de prison avec sursis contre deux manifestants, portant à quatre pour l'instant le nombre de condamnations après les incidents survenus dimanche lors d'une manifestation interdite en marge de la COP21. Le rassemblement organisé en marge de la conférence sur le climat, et interdit dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats, avait donné lieu à des débordements, à proximité d'un mémorial aux victimes du 13 novembre. Plus de 300 personnes avaient été placées en garde à vue, et nombre de responsables politiques avaient exprimé leur indignation. La quasi-totalité des gardes à vue ont toutefois été levées en début de semaine.

Sursis pour un coup de pied à un policier. Mercredi, le tribunal a condamné en comparution immédiate un Espagnol de 28 ans à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir décoché un coup de pied à un policier. Le jeune homme au visage mangé par une barbe noire, flottant dans son gilet à capuche blanc, avait assuré auparavant via une interprète que son coup de pied était "involontaire". 

Dans une autre affaire, également jugée en comparution immédiate, le parquet a été plus sévère en demandant deux mois ferme avec incarcération immédiate pour un prévenu de 19 ans. Il n'a pas été suivi, le tribunal condamnant finalement le jeune homme, poursuivi pour avoir jeté dimanche une canette de soda vers les policiers, à huit mois d'emprisonnement avec sursis.

1000 € d'amende pour une manifestante. Mercredi, le tribunal correctionnel avait déjà condamné à 1.000 euros d'amende une jeune manifestante pour avoir refusé la prise de ses empreintes digitales, et à trois mois de prison ferme, mais sans incarcération immédiate, un manifestant coupable d'avoir blessé légèrement un CRS en jetant une bouteille.

Dans ce dernier cas, le parquet avait réclamé huit mois de prison dont quatre ferme, avec mandat de dépôt, c'est-à-dire en envoyant immédiatement le prévenu derrière les barreaux. Le ministère public a fait appel.