Conseillère agricole tuée en Aveyron : l'agriculteur mis en examen pour "assassinat"

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'agriculteur qui a tué jeudi une conseillère agricole dans l'Aveyron souffre de "délire interprétatif paranoïaque".

Xavier Espinasse, agriculteur de 46 ans, a été mis en examen vendredi pour l'"assassinat" d'une jeune conseillère agricole jeudi sur son exploitation aveyronnaise, a indiqué le procureur de la République de Montpellier.

"Délire paranoïaque". L'exploitant est mis en examen pour "assassinat", soit "homicide volontaire avec préméditation", a indiqué le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret. Xavier Espinasse, l'un des deux frères gérant l'exploitation familiale dans laquelle la jeune femme a été tuée mercredi à Mayran, à 20 km à l'ouest de Rodez, souffre de "délire interprétatif paranoïaque", selon deux psychiatres qui l'ont examiné en garde à vue, avait expliqué plus tôt Christophe Barret au cours d'une conférence de presse. Selon ces deux experts, le suspect, interpellé et placé en garde à vue mercredi, "doit relever de soins psychiatriques mais son état de santé est jugé compatible avec un déferrement", avait-t-il précisé. Le parquet de Montpellier, chargé du dossier, en l'absence de pôle d'instruction criminelle à Rodez, a requis le placement du suspect en détention provisoire. 

"Des propos incohérents". Le juge d'instruction saisi doit nommer un collège de deux experts en psychiatrie pour déterminer si le discernement du suspect était aboli ou altéré au moment des faits et établir son degré de responsabilité pénale. Prévenus par le frère du suspect et un voisin, les pompiers et les gendarmes avaient noté "immédiatement" mercredi que l'agriculteur soupçonné tenait "des propos incohérents", faisant état de "motifs irrationnels" pour expliquer son geste, a souligné Christophe Barret. En garde à vue, il avait expliqué "avec calme" que "depuis plusieurs jours, des choses n'allaient pas chez les hommes et les animaux de la ferme. Il fallait qu'il la tue pour que cela cesse".