Cinq arrestations dans un trafic de produits dopants

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi quelque 5.000 doses d'anabolisants, des fioles d'hormone de croissance etc.
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi quelque 5.000 doses d'anabolisants, des fioles d'hormone de croissance etc. © AFP
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avec AFP
Des adeptes de culturisme et une infirmière ont été déférés vendredi à Paris dans une enquête sur un trafic de produits dopants en région parisienne. 

Quatre hommes et une femme, âgés de 32 à 40 ans, ont été arrêtés mardi à Paris et en région parisienne par les policiers de la Brigade des stupéfiants (BSP) de la police judiciaire parisienne et placés en garde à vue, a expliqué une source policière. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi quelque 10.000 euros en liquide, 5.000 doses d'anabolisants, des fioles d'hormone de croissance, 2.000 comprimés de médicaments et de la poudre destinée à la confection de 5.000 gélules, selon la même source.

Un trafic dans plusieurs salles. L'enquête avait débuté il y a 10 mois grâce à un renseignement faisant état d'un trafic dans plusieurs salles de sport du nord de Paris. Une information judiciaire avait été ouverte à Paris en octobre, notamment pour trafic de produits dopants, de médicaments et de substances vénéneuses, exercice illégal de la pharmacie, usage de stupéfiants, selon une source judiciaire.

"Des pointures" de la confection. Selon les premiers éléments de l'enquête, les quatre hommes, tous culturistes, étaient des consommateurs de produits dopants avant de devenir des "pointures" dans la confection de ces cocktails. L'un d'eux est un coach et deux travaillent dans le milieu des boutiques de produits énergisants prisés des bodybuilders, a indiqué une source proche de l'enquête. La femme est soupçonnée d'avoir profité de son poste dans un hôpital psychiatrique de Marne-la-Vallée, en Seine-et-Marne, pour se procurer des médicaments, utilisés dans la préparation de ces produits. 

10.000 euros par mois. Après des mois de surveillances et de filature, les policiers de la PJ parisienne estiment que ce trafic alimentait une petite centaine de clients et générait environ 10.000 euros par mois.