Calais : trois personnes mises en examen pour viols avec torture sur une femme de 18 ans, séquestrée pendant deux mois

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avec AFP , modifié à
Deux hommes et une femme, en garde à vue pour viols avec torture, ont reconnu les faits et ont été mises en examen pour viols avec torture et actes de barbarie. Ils encourent la perpétuité. 

Deux hommes et une femme ont été mis en examen vendredi soir pour viols avec torture et actes de barbarie commis sur une jeune fille de 18 ans séquestrée pendant près de deux mois à Calais.

Après avoir quitté le domicile à Dunkerque, la jeune fille s'est retrouvée hébergée dans cette maison de Calais où les occupants lui ont infligé de multiples sévices, l'obligeant par exemple "à manger les excréments du chat", "à boire de l'urine" et "à manger des mégots", a indiqué le procureur de Boulogne-sur-Mer, confirmant une information de La Voix du Nord.  Les trois mis en cause ont reconnu les faits, a-t-il précisé. Ils encourent la perpétuité.

"On lui faisait manger les excréments du chat". Début octobre, la victime, issue d'un milieu modeste, avait fui son domicile à Dunkerque après une dispute avec son père qui l'hébergeait. Elle a été accueillie chez des connaissances -deux frères et l'épouse du cadet, originaires eux aussi de Dunkerque- dans le quartier populaire des Fontinettes, à Calais. "Très vite, l'épouse, née en 1981, a cru que cette jeune fille allait séduire son conjoint", de 18 ans son cadet. "Par jalousie", la victime a alors subi "un traitement à base de coups, d'humiliations, puis de viols auxquels la mise en cause a participé", a expliqué le procureur.

"On lui faisait manger les excréments du chat, on lui faisait boire de l'urine, on l'obligeait à ramasser des mégots dans la rue qu'elle devait ensuite manger", a dit le procureur. Les trois accusés avaient ensuite demandé une rançon au père de la jeune fille. Ce dernier a déposé une plainte au moment même où celle-ci est parvenue à se sauver en passant par la fenêtre de la maison et a trouvé secours dans une pharmacie toute proche. Les deux hommes, nés en 1996 et 1999, et l'épouse de l'un ont été placés en garde à vue mercredi en début d'après-midi.