Calais : 4 interpellations lors d'une manif d'extrême droite interdite

Une manifestation de soutien au général Piquemal à Boulogne, le 8 février dernier.
Une manifestation de soutien au général Piquemal à Boulogne, le 8 février dernier. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
, modifié à
Le 6 février, lors d'une manifestation hostile aux migrants organisée par Pegida, une vingtaine de personnes avaient été interpellées.

Quatre manifestants réputés d'extrême droite ont été interpellés, selon les autorités locales, pour avoir bravé une interdiction préfectorale de se rassembler pour "la défense des Calaisiens", samedi dans la cité portuaire bordée par un camp de quelque 4.000 migrants. Cent cinquante policiers, CRS et agents de la Sécurité publique répartis en une quinzaine de cars, avaient été déployés en ville pour empêcher le déroulement de cette initiative.

Soutien au général Piquemal. Ces manifestants, des ex-légionnaires ou parachutistes, voulaient initialement tenir un rassemblement au stade du Souvenir, mais la mairie de la ville avait affirmé que le lieu n'était pas disponible, avant que la préfecture ne prenne un arrêté d'interdiction de cette manifestation. Les organisateurs, notamment un ancien militaire originaire de Calais dénommé Willy Destierdt, entendaient notamment exprimer leur soutien au général Piquemal, interpellé lors d'une manifestation interdite organisée par le mouvement islamophobe Pegida le 6 février.

Bérets rouges et bérets verts. A la place, Willy Destierdt avait annoncé une "promenade citoyenne", par petits groupes qui devaient déposer à partir de 14h des gerbes de fleurs devant divers monuments honorant la mémoire de soldats français morts au combat. De 20 à 30 personnes, selon la préfecture, dont plusieurs bérets rouges (parachutistes) et bérets verts (légionnaires) arborant des médailles militaires, avaient répondu à son appel. Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre pendant une heure environ.

Des CRS en renfort. Willy Destierdt est parvenu à déposer une gerbe devant le monument aux morts des cheminots face à la gare de Calais. Auparavant, il avait tenté de déposer des fleurs face à l'Hôtel de Ville, devant le monument au Souvenir français dédié aux "morts pour la France" d'avant les deux guerres mondiales. Sans succès, en raison de la présence de cordons de CRS, qui ont interpellé l'ancien militaire. Trois autres manifestants ont ensuite été interpellés pour avoir tenté d'enfreindre l'interdiction de se rassembler, soit un total de quatre selon le sous-préfet de Calais, Vincent Berton. Peu avant 15h, les CRS ont dispersé les manifestants, dont le rassemblement a pris fin.