Besançon : 8 ans de prison pour avoir tué un voisin qui se plaignait du bruit

L'homme passait la soirée avec ses deux frères et des amis quand un voisin s'est plaint du bruit.
L'homme passait la soirée avec ses deux frères et des amis quand un voisin s'est plaint du bruit. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le soir du 24 janvier 2015, un homme de 22 ans a asséné un coup de couteau en plein cœur de son voisin d'immeuble qui avait prévenu la police pour tapage nocturne.

Un homme de 22 ans a été condamné à 8 ans de prison, lundi par la cour d'assises du Doubs, pour avoir tué d'un coup de couteau en plein coeur un voisin qui se plaignait du bruit, en 2015 à Besançon. La victime, âgée de 59 ans, avait été tuée au cours d'une altercation avec l'accusé qui était accompagné de deux frères et plusieurs amis.

Le quinquagénaire attendait la police. Le soir du 24 janvier 2015, l'accusé, Kevin Rassouw, passait la soirée dans un appartement du quartier Planoise de Besançon avec ses deux frères, un ami et des copines, quand son voisin du dessous, frappa à sa porte pour se plaindre du bruit. Le groupe d'amis buvait de l'alcool, fumait du cannabis et écoutait de la musique. Excédé de ce énième tapage nocturne, le quinquagénaire avait prévenu la police et était descendu au pied de l'immeuble pour attendre la patrouille avant de se retrouver nez à nez avec l'un des jeunes. Une altercation avait éclaté et le reste du groupe était descendu à son tour.

Il a reconnu les faits. Emportant un couteau de cuisine, Kevin Rassouw avait planté un unique coup de lame dans le cœur du voisin, qui s'était écroulé quelques mètres plus loin. Reconnu coupable de "violences volontaires suivies de mort sans intention de la donner", Kevin Rassouw a reconnu au procès être l'auteur de ce coup mortel, et été condamné à 8 ans de prison.

"Son intention n'était pas de tuer". Pour l'avocat général, qui a requis de 9 à 10 ans de réclusion, l'accusé est "descendu au bas de l'immeuble avec un couteau" pour "frapper et faire mal" au voisin. Ses deux frères et un ami, présents avec lui le soir du crime, ont été condamnés à 2 ans avec sursis pour "non-assistance à personne en danger". "Oui, il a mis un coup, mais pas un coup pour tuer. Son intention n'était pas de tuer", a martelé son avocate, Me Catherine Bresson, soulignant le "concours de circonstances" à l'origine du crime.