Aubervilliers : trois hommes écroués pour l'incendie volontaire d'un restaurant

 L'hypothèse privilégiée est celle de la "vengeance", après une "tentative de racket" de la part du commanditaire.
L'hypothèse privilégiée est celle de la "vengeance", après une "tentative de racket" de la part du commanditaire. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
Deux d'entre-eux ont été placés en détention provisoire. Le troisième a demandé un délai pour préparer sa défense et a été incarcéré dans l'attente, a précisé le parquet.

Trois hommes ont été mis en examen et incarcérés vendredi pour "tentative de meurtre en bande organisée" et "dégradation par moyens dangereux", un mois après l'incendie volontaire d'un restaurant roumain à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a appris l'AFP auprès du parquet de Bobigny.

Connus pour "petite délinquance". Deux d'entre-eux ont été placés en détention provisoire. Le troisième a demandé un délai pour préparer sa défense et a été incarcéré dans l'attente, a précisé le parquet. Ils avaient été interpellés lundi dans la ville voisine de La Courneuve grâce à des "éléments de police scientifique et de téléphonie", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. "Ils ont fait usage de leur droit au silence" en garde à vue, a-t-elle ajouté. Deux des mis en cause sont âgés d'une vingtaine d'années, le troisième d'une trentaine d'années. Ils sont déjà connus des services de police pour de "la petite délinquance", a détaillé cette source.

Essence de voiture. Leur arrestation porte à quatre le nombre de suspects dans cette affaire. Le commanditaire présumé, un homme de 26 ans connu des services de police pour trafic de stupéfiants notamment, avait été interpellé et mis en examen pour "tentative d'assassinat en bande organisée" et "dégradation par moyen dangereux" peu de temps après les faits qui datent du 11 juin. Ce soir-là, trois personnes, visages dissimulés, avaient mis le feu à l'établissement après avoir aspergé les lieux et les "personnes qui s'y trouvaient" avec de "l'essence de voiture", selon une autre source proche de l'enquête.

La piste de la "vengeance" privilégiée. L'hypothèse privilégiée est celle de la "vengeance", après une "tentative de racket" de la part du commanditaire, a expliqué l'une de ces sources. "Il essayait de s'implanter dans l'établissement, mais a été éconduit par la gérante ou des proches de cette dernière et a décidé de se venger", a-t-elle expliqué. Deux des victimes, gravement brûlées lors de cette attaque, sont toujours hospitalisées.