Attentat évité de Villejuif : un des deux hommes arrêtés présenté à un juge

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N.M. avec AFP
Il a reconnu, lors de sa garde-à-vue, avoir vendu des gilets pare-balles à un autre homme, soupçonné de les avoir ensuite fournis à Sid Ahmed Ghlam.

Un homme soupçonné d'avoir joué un rôle dans la fourniture de gilets pare-balles à Sid Ahmed Ghlam va être présenté vendredi à un juge en vue d'une mise en examen dans l'enquête sur l'attentat finalement évité contre des églises à Villejuif, a-t-on appris de source judiciaire. L'autre homme interpellé mercredi, également en Seine-Saint-Denis, a été relâché, a-t-on ajouté.

Quatre gilets pare-balles. En garde à vue, il a reconnu avoir vendu des gilets pare-balles à un autre homme, déjà mis en examen car soupçonné de les avoir fournis à Sid Ahmed Ghlam, selon une source proche du dossier.
Lors de l'enquête, quatre gilets, mais aussi quatre kalachnikovs, ont été retrouvés, ce qui accrédite la thèse selon laquelle le projet initial prévoyait la participation de plusieurs personnes.

Soupçon d'assassinat et d'attentat. Ghlam, un étudiant algérien de 23 ans, est soupçonné d'avoir assassiné une professeure de fitness de 32 ans, Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril et d'avoir projeté d'attaquer une ou des églises de cette commune du Val-de-Marne.

Deux autres hommes déjà écroués. Le parquet a requis la mise en examen de celui qui a été déféré pour association criminelle de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, et demandé son placement en détention.  Outre Sid Ahmed Ghlam et la personne soupçonnée de lui avoir fourni des gilets pare-balles, deux autres hommes sont déjà écroués. Les enquêteurs pensent qu'ils ont fourni un soutien logistique à Ghlam, arrêté le 19 avril alors qu'il venait d'appeler des services de secours pour des blessures par balles qu'il se serait peut-être infligées seul. Mais l'enquête n'a pas établi qu'ils ont apporté ce soutien en connaissant les projets terroristes de Ghlam.