Attaque d'un commissariat à Joué-lès-Tours : gardes à vue prolongées

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N.M. avec AFP
Les quatre hommes arrêtés mercredi ont gravité dans l'entourage de Bertrand Nzohabonayo, l'agresseur de policiers de Joué-les-Tours en décembre dernier.

Quatre hommes restaient en garde à vue jeudi au lendemain de leur arrestation dans l'enquête sur l'agression de policiers au commissariat de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, le 20 décembre 2014, a-t-on appris de source judiciaire.

96 heures maximum. La garde à vue des quatre hommes, interpellés mercredi matin en Indre-et-Loire, Gironde et Loir-et-Cher, "a été prolongée", a indiqué cette source. Dans les affaires de terrorisme, elle peut atteindre 96 heures.

Ils connaissaient l'agresseur des policiers. Âgés de 21 ans à une trentaine d'années, ils gravitaient dans l'entourage de Bertrand Nzohabonayo. Le 20 décembre 2014, ce jeune de 20 ans, né au Burundi, était entré dans le commissariat et avait blessé à l'arme blanche trois policiers en criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand). Il avait été tué par les policiers qu'il avait agressés. Selon le procureur de Tours Jean-Louis Beck, les policiers étaient en état de légitime défense.

Agression organisée ou action individuelle ? L'enquête vise à déterminer si Bertrand Nzohabonayo a agi de sa propre initiative ou dans le cadre d'une action organisée. Converti à l'islam et affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI), Bertrand Nzohabonayo était connu pour de petits délits. En revanche, il n'était pas fiché pour des activités à caractère terroriste, à la différence de son frère, connu pour ses positions radicales et qui avait un moment envisagé de partir en Syrie avant de renoncer, selon une source proche de l'enquête.