Woippy : un jeune accuse la police

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Europe1.fr (avec Frédéric Michel) , modifié à
Nabil, blessé dans l'accident, affirme que les policiers ont fait volontairement tomber le scooter.

Nabil Bouafia l'un des deux jeunes grièvement blessés dans une course-poursuite avec des policiers en janvier à Woippy, accuse la police municipale d’être à l’origine du drame. Le jeune homme, aujourd’hui lourdement handicapé, affirme que les policiers ont fait volontairement tomber le scooter, lors du drame.

Il s'est constitué partie civile mercredi dans l'information ouverte contre X au tribunal de Metz pour homicides et blessures involontaires. "Ils nous ont fait tomber" a-t-il affirmé à Europe 1.

Instruction en cours

Des déclarations contredites par les premiers éléments de l’enquête et qui ne sont pas confirmées par l'autre jeune homme accidenté. Le parquet de Metz a toujours réfuté la thèse d’une collision entre le véhicule de la police municipale et le scooter. Une instruction est en cours dans le cabinet d'un juge d'instruction de Metz.

Le maire défend sa police

Le maire UMP de Woippy, François Grosdidier, a rejeté jeudi les accusations de Nabil. "Le seul contact physique (entre la police et les jeunes) a été pour leur faire du bouche-à-bouche et des massages cardiaques pour les empêcher de mourir", a t-il déclaré.

Le 20 janvier, à l'issue d'une course-poursuite de moins d'un kilomètre, trois jeunes fuyant une patrouille de police à bord d'un scooter avaient été projetés sur la chaussée après avoir effectué une embardée dans un virage. L'un d'entre eux était mort sur le coup, Les deux autres, Nabil et Joshua avaient été grièvement blessés.

Les trois policiers municipaux, qui avaient pris en chasse le scooter, avaient été placés en garde à vue peu après les faits avant d'être remis en liberté.