Var : la mère du suspect se confie

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William Galibert et Alain Acco avec Charles Carrasco , modifié à
 - Pour la mère du suspect, son fils n'aurait pas dû être relâché car il était dangereux.

L'homme était connu des services de police. Le suspect, placé en garde à vue après la mort de deux femmes gendarmes dimanche soir à Collobrières dans le Var, a reconnu lundi être l'auteur des coups de feu mortels. La semaine dernière, il avait été condamné à une peine de sursis avec mise à l'épreuve pour violences commises sur sa mère.

"Mon fils, il m'a tabassée. Il a tout cassé dans la maison. Il a cassé la porte. J'étais cachée dans les toilettes. Il est rentré comme Hulk. Je suis montée à l'étage. Il m'a fracassée : coups de pieds, coups de poings", a témoigné Djamila Boumezaar au micro d'Europe1.

"Il est rentré comme Hulk" :

Pour la mère du suspect, son fils n'aurait pas dû être relâché. "Il était jugé il y a trois jours et la juge, elle l'a relâché au lieu de le ramener en psychiatrie. Moi j'aurais préféré qu'elle l'amène dans un hôpital psychiatrique parce qu'il était violent et malade", a-t-elle déploré sur Europe 1.

Reste que cette femme, qui ne s'était vue prescrire qu'une journée d'ITT, ce qui semble très peu pour une agression décrite dans des termes aussi violents, avait elle-même retiré sa plainte avant le procès de son fils. Un élément qui a sans doute pesé lourd lors de l'audience. Prenant en compte le fait que les violences avaient eu lieu dans le cadre familial, et dans un souci de réinsertion, le tribunal l'a condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve. Compte tenu des antécédents du suspect, condamné à huit reprises depuis 2000, le représentant du procureur aurait pu réclamer une peine plancher et le renvoyer en cellule pour un ou deux ans.