Une enseignante agressée à Strasbourg

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avec Frédéric Michel , modifié à
Un homme cagoulé et armé a fait irruption dans une classe de seconde du lycée Jean-Monnet.

Les cours avaient commencé depuis peu mercredi matin, vers 8h30, quand un homme a fait irruption dans une salle de classe du lycée Jean-Monnet à Strasbourg. Cagoulé et armé de ce qui pourrait être un pistolet d’alarme, il a visé la professeure d’allemand qui faisait cours à des élèves de seconde. "Il n'y a pas eu de menace" préalable, a indiqué le proviseur, Jean-François Picard, lors d'un point presse, contredisant de précédents témoignages. "Vers 8h30, quelqu'un a frappé à la porte de cette professeure, il était cagoulé, il a sorti quelque chose qui ressemblait à une arme, et il a pressé sur la détente en la visant directement", a-t-il expliqué.

Personne cependant n'a été blessé. "On ne sait pas qui c'est, on n'a aucune explication sur son geste", a dit le proviseur. L'homme est décrit comme ayant une allure "plutôt jeune". La détonation a été entendue dans la classe d'à côté, mais "la police qui a fait des relevés n'a pas trouvé de douille ni de trace de balle", a indiqué le proviseur. L'enseignante, qui se trouvait avec une quinzaine d'élèves dans une petite salle, a poursuivi l'agresseur, mais celui-ci a réussi à prendre la fuite.

Le tireur pas identifié

Pendant la récréation, Jean-François Picard a rassemblé dans la cour tous les enseignants et les élèves et leur a raconté à l'aide d'un porte-voix l'intégralité des faits, afin de couper court à des rumeurs d'attentat et tenter de sensibiliser les élèves à leur responsabilité de "citoyens". Ensuite, pendant les deux heures suivantes, les enseignants ont discuté de ces "évènements graves et inadmissibles" avec les élèves, dont certains étaient très choqués, selon le proviseur.

L'enseignante d'allemand n'a pas reconnu l'agresseur. "Je ne peux ni le reconnaître, ni savoir qui c'est", a-t-elle dit lors du point presse. "Sur le coup, j'ai vu quelqu'un avec une arme et qui a tiré, ce n'est pas commun". Atteinte au visage, la professeure a obtenu de son médecin une incapacité de travail de 10 jours. Très choquée par cette agression, elle a porté plainte.

 

Le proviseur a souligné que c'était la première fois qu'un tel évènement survenait dans son établissement, qui compte 1.500 élèves. Le lycée, situé dans le quartier sud de Strasbourg du Neudorf, est équipé d'une vidéo-surveillance à l'entrée, qui sera exploitée par la police.